développent sensiblement, d’où une sous-estimation probable de la production locale. En 2020, l’IFREMER et la Direction de la Mer font une estimation moyenne de 905 tonnes pêchés en Martinique, soit un tonnage légèrement supérieur à l’année 2020 (estimé à 896 tonnes).En détail, 13,6 du tonnage pêché est constitué de marlins (contre 65,3 % en 2020), 33,6 % de thons (contre 16,8 % en 2020), 10,7 % de vivaneau (contre 6,3% en 2020) et 8,5 % de dorade (contre 8,5 %). Sur la base de des estimations d0e 220 la, porductionlocale ne couvrirait que 13,2 % de la consommation martiniquaise en 2020, les importations s’élevant à 6 127 tonnes. En 2020, la crise sanitaire a impacté la filière en raison de la fermeture de points de vente et des restaurants. Néanmoins, l’écoulement de la production a été facilité par l'organisation de marchés et l’utilisation de l'application “pwason matinik” qui a autorisé le « click and collect ». UNE PÊCHE CONTRAINTE La Martinique dispose d’importantes ressources halieutiques et d’une large variété d’espèces. Cependant, la production de produits de la mer reste limitée pour pseurs asons prm lequelles une égislationlui li sri ,a devenue plus contraignante qui s’inscrit dans la cadre de la politique commune de pêche (PCP) européenne. Pour une gestion plus durable des ressources, des quotas de pêche ont été mis en place. De même, afin de préserver la sécurité des marins-pêcheurs, des règles sanitaires et des normes de sécurité des embarcations ont été instaurées. Par ailleurs, à la suite de la publication de l'arrêté préfectoral du 30 novembre 2012, et en raison des risques sanitaires liés au chlordécone, les zones interdites de pêche sont passées de 3 à 6. Enfin, la pêche est réglementée pour certaines espèces, notamment les oursins blancs, les langoustes et les lambis. 3.1.3 Les dispositifs de soutien pour la pêche Sur la période 2014-2020, les marins-pêcheurs martiniquais bénéficient des aides du fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), outil1financier dela .PCPIlpérvoit notamment la compensation des surcoûts liés à l’éloignement des régions ultrapériphériques et des aides pour la structuration de la filière. Les subventions européennes destinéesàla Martinique n’ont toutefois plus vocation à soutenir la création d’entreprise pour les jeunes pêcheurs (cf. la note « L’économie bleue à la Martinique »), mais sont destinées à la modernisation des infrastructures portuaires. L’enveloppe globale attribuée au titre du FEAMP pour l’exercice 2014- 2020 s’élève à 9,7 millions d’euros, hors compensation des surcoûts.2 FEAMP 2014 - 2020 : Montants des aides à l'investissement (en millions d'euros) Amélioration des conditions d'hygiène et de sécurité à bord des navires de pêche 0,8 Limitation de l'incidence de la pêche sur le milieu marin 0,5 Efficacité énergétique des navires 0,6 Amélioration de la valeur ajoutée et de la qualité des produits de la pêche 0,5 Modernisation des ports de pêche 4,8 Investissements productifs en aquaculture 0,8 Installations et infrastructures d'appui au développement de la filière aquacole 0,8 Amélioration des conditions de commercialisation des produits 0,5 Transformation des produits 0,5 Total FEAMP 2014 - 2020 9,7 Source : Direction de la Mer 1Il remplace et élargit les mesures d’aides du Fonds européen pour la pêche (FEP) qui prévalait sur la période 2007-2013. 2Cette aide sera octroyée sur la base des volumes produits, transformés ou commercialisés. 87