FOCUS SUR L’ADIE, ACTEUR DYNAMIQUE DU MICROCRÉDIT Créée en 1998, l’Adie, ou Association pour le droit à l’initiative économique, est une association française reconnue d'utilité publique depuis 2005, dont le but est de permettre à des personnes qui n'ont pas accès au système bancaire traditionnel (allocataires des minima sociaux et chômeurs) de créer leur propre entreprise (et donc leur propre emploi), grâce au microcrédit accompagné. En Martinique, l’Adie compte 4 agences et une vingtaine de salariés, en plus de quelques bénévoles. En 2021, l’Adie a accordé 957 microcrédits professionnels(+0, %) et 220 microcrédits mobilité (+12,8 %) en Martinique. Ce sont plus de 6,7 millions d’euros qui ont ainsi été injectés dans l’économie locale (+31,9 %). L’Adie constitue un acteur essentiel de l’inclusion bancaire. Parmi les 2 653 clients actifs, 47 % perçoivent les minima sociaux, 14 % sont sans diplôme, et 16 % habitent les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Par ailleurs, 20 % sont âgés de moins de 30 ans, et 25 % ont plus de 50 ans. Enfin, 55 % des bénéficiaires sont des femmes. nombre de microcrédits professionnels montant en euros (éch. droite) Source : Adie ie travaille avec de nombreux partenaires, qu’ils soient publics (notamment l’Union européenne, l’État L’Ad français, plusieurs collectivités locales) privés (grandes entreprises, fondations familiales) ou bancaires (AFD, Crédit Agricole, BRED, BNP Paribas, etc.). Enfin, l’Adie a également signé une convention de partenariat avec l’IEDOM, dans le cadre du dispositif de correspondant TPE. Le but est de valoriser l’esprit d’entreprendre, de soutenir les TPE dans leur développement et de les accompagner dans la prévention des difficultés. 2.2 L’ENCOURS DOUTEUX Le poids des douteux diminue encore En 2021, les créances douteuses brutes recensées en Martinique s’élèvent à 569 millions d’euros, dont 97,9% sont portés par les seuls établissements implantés localement. Compte tenu de la hausse en parallèlede l’encours de crédits sains, le taux de créances douteuses s’améliore de façon significative. Il s’établit en effet à 4,8%, contre 5,3 % l’année précédente. Rappelons que le poids des créances douteuses a considérablement diminué au cours Poids des créances douteuses des deux dernières décennies, à la faveur des1 (en % de l'encours brut) 10% effortsd’assainissement des portefeuillesréalisés par les établissements de crédit (meilleure 8% appréciation du risque au moment de l’octroi de 6% nouveaux financements, optimisation des activités 4% de recouvrement, cessions de créances douteuses 2% à des cabinets de recouvrement,passage de 0% créances douteuses en pertes financières, etc.). Toutefois il demeure plus élevé qu’au niveau national (2,6 % en 2020).2 Source: IEDOM 1À titre d’exemple, le taux atteignait 9,4 % en 2001 et 6,3 % en 201 1. 2Source : ACPR - « Les chiffres du marché français de la banque et de l'assurance 2020 ». 191 100220023002400250026002700280029002010211022102310241025102610271028102910202021202