Sur les 127 549 logements que compte le parc privé des résidences principales, 91 268 logements sont occupés par leur propriétaire, soit 71,6 % (ou 54,6% de l’ensemble des résidences principales, contre 57,5 % pour la France entière). La majorité des logements (65,2 %) comptent 3 ou 4 pièces, les petits logements (1-2 pièces) représentant 15,8 % des résidences et les grands logements (5 pièces et plus) 19,1 %. Des disparités géographiques Le taux de vacance est particulièrement élevé dans les communes du nord de la Martinique, qui perdent traditionnellement des habitants. En 2018, il est ainsi de 27 % à Macouba (après 26 % en 2017) et de 26 % au Prêcheur (après 25 % en 2017). Il atteint en revanche son niveau minimum dans la commune de Sainte-Anne et celle de Saint-Esprit (8%). La composition des logements reste très différente entre ces deux communes, où le taux de résidence secondaire n’est que de 1 % pour Saint-Esprit mais représente 43 % à Saint-Anne. En effet, les communes du sud de la Martinique abritent de nombreuses résidences secondaires en proportion du nombre de logements. Cette part atteint 31 % aux Trois-Ilets et 27 % aux Anses-d’Arlet. Dans le nord, Macouba abrite en 2018 sa première résidence secondaire. 3.1.2 De nouveaux besoins en logements Une offre inférieure à la demande rît pas en adéquation avec la demande, en termes de confort, de normes, de situation géographique, de taille et de prix.1 Selon la DEAL, en additionnant les besoins des ménages vivant hors logement, vivant dans un logement qui n’est pas le leur, en inadéquation financière avec leur logement, vivant dans un logement de mauvaise qualité, en inadéquation physique (surpeuplement) avec leur logement, il manquerait aujourd’hui («en stock ») environ 19 000 logements dans le parc martiniquais. Toutefois, la baisse rapide d la population de l’île laisse présager de besoins («e en flux ») futurs moins importants qu’auparavant. Si l’Insee évaluait ces besoins en flux à 2200 logements par an en 2013, la DEAL les estime en 2020 à 620 par an. Un nombre de logements vétustes toujours élevé L’une des principales caractéristiques des logements en Martinique est leur vétusté. Selon la DEAL, la Martinique comptait 31 828 logements vétustes (dont 756 cases traditionnelles, 953 habitations de fortune et 5 576 logements en bois) en 2018 (-3,0 % par rapport à 2017) dont 24 419 logements dégradés, de qualité médiocre ou très médiocre (-2,5 %), et 7 409 logements très dégradés (-4,6 %). La CACEM concentre 42,7 % des logements vétustes de l’île et la ville2 de Fort-de-France en compterait le taux le plus élevé, à 29,4 %. La réhabilitation de ces logements est en conséquence un enjeu important de la politique publique du logement en Martinique. Pour l’accompagner, deux aides financières sont mobilisées. D’une part, l’aide à l’amélioration de l’habitat (AAH), attribuée par l’État et destinée à financer des travaux d'amélioration d'une résidence principale occupée par un ppriétaire.ro D’autre part, l’aide de l’Agence nationale d’amélioration de l’habitat (l’ANAH, sous la tutelle de la DEAL), qui subventionne les travaux lourds et d’amélioration sur les logements indignes destinés 1Voir Insee, « Le logement aujourd’hui et demain en Martinique», décembre 2013. 2Communauté d’agglomération du centre de la Martinique, qui regroupe les communes de Fort-de-France, Le Lamentin, Schœlcher et Saint-Joseph. 108