Vers une normalisation de l’activité financière Sortie progressive d’une situation atypique L’encours sain de crédits ralentit à +2,8 % en 2021 après +11,9 % en 2020. Il s’établit ainsià 11,4 milliards d’euros.Du côté des entreprises, les crédits d’exploitation se replient (- 4,7 %) du fait du moindre recours aux PGE. Sur les 826 millions contractés, 76 millions l’ont été en 2021. Selon les banquiers interrogés, peu d’entreprises ont procédé au remboursement des PGE, une majorité d’entre elles ayant opté pour un différé de remboursement. Les crédits d’investissement demeurent dynamiques (+6,9 %), tandis que les crédits immobiliers sont stables (+0,4 %). S’agissant des ménages, les crédits à l’habitat conservent leur rythme de croissance (+5,0 % après +4,8 % en 2020). De leur côté, les crédits à la consommation s’inscrivent en hausse (+2,2 % en 2021 après +0,9 % en 2020) en lien avec le redémarrage de l’économie, mais sont encore en deçà de leur dynamique d’avant-crise. Pour leur part, les collectivités locales connaissent une baisse de leurs financements (1-,7%) en ilenavecla fortencotraticon des crédits d’exploitation (-81,8 %) après une année 2020 atypique marquée par le financement des mesures d’aide. En revanche, les crédits d’investissement restent bien orientés pour la deuxième année consécutive (+3,8 % après +5,7 % en 2020). Le risque de crédit reste maîtrisé.Les créances douteuses brutes enregistrent une nette diminution (-8,3 %). Elles représentent4,7 % de l’encours brut de crédits (soit -0,6 point sur un an). L’évolution globale demeure baissière depuis plusieurs années, la crainte d’une dégradation en 2021 ne s’est pas matérialisée. Ralentissement de la collecte des avoirs financiers Après la croissance exceptionnelle enregistrée en 2020 (+15,2 %), les actifs financiers des Martiniquais retrouvent un rythme de progression plus modéré (+1,8 %). Ce ralentissement est principalement imputable au repli des actifs financiers des entreprises (-4,7 %), qui ont décaissé les PGE jusqu’alors faiblement consommés. Il est également imputable aux ménages dont la progression des actifs financiers ralentit à +4,9 % (après +7,6 % en 2020). Les ménages martiniquais accumulent tout d millioe même 458 ns d’euros d’épargne supplémentaire. L’ensemble des dépôts atteint 9,8 milliards d’euros et se compose pour moitié de dépôts à vue. Les placements à court terme et les placements à long terme représentent quant à eux respectivement 23,4 % et 26,2 %. Perspectives 2022 : la croissance menacée par le choc inflationniste Alors que 2022 se présentait comme une année d’accélération de l’activité et de baisse des tensions inflationnistes,les évènements en Ukraine renversent soudainement cette perspective. Les tensions inflationnistes gagnent en intensité et devraient persister en se diffusant plus largement aux différents secteurs de l’économie de l’île, alors même que l’activité devrait être écrêtée du surplus de demande et d’offre découragées par la hausse des prix. Dans un territoire où la majorité de la population n’est pas vaccinée, la recrudescence de la circulation du coronavirus pourrait assombrir encore un peu plus cette perspective, avec un impact sur l’activité des entreprises et la consommation des ménage.sDanctens e vironnemt, le ren emboursement des PGE, qui commencera au second semestre 2022 pour une majorité d’entreprises, sera un marqueur sensible. Le prolongement des dispositifs de soutien au marché du travail et l’adoption de nouvelles mesures dans le cadre du plan de résilience pourraient relever les perspectives d’activité.Par ailleurs, certaines « réserves » de croissance attendent encore d’être utilisées : début 2022, 50 % des fonds du plan France Relance étaient encore en voie de programmation et de décaissement, tandis que les ménages martiniquais disposaient fin 2021 d’un surplus d’épargne d’environ 700 millions d’euros consécutivement à la crise sanitaire. 16