3. Le bilan agrégé des banques locales L’analyse financière des banques locales est établie sur la base d’un échantillon composé de quatre des principaux établissements bancairesimplantés en Martinique.L’échntillaonrteenu comprend trois banques mutualistes et une banque commerciale, et concentre environ 70 % des actifs collectés et des encours de crédits octroyés par les banques locales.N’ont été pris en compte que les données des bilans et comptes de résultat propres à la Martinique. MÉTHODOLOGIE Dans le cadre d’un travail de mise à jour de ses outils d’extraction de données mené en 2019, l’IEDOM a apporté des modifications méthodologiques à la constitution des agrégats bilanciels figurant dans le tableau « bilan agrégédes banques locales » afin de restituerue mage plusfin idèle de la réalité économique des opérations. Ainsi,les postes SURFI « Siège et succursales » (à l’actif et au passif) enregistrés dans les opérations diverses en classe 3 ont été reclassés au sein des opérations interbancaires en classe 1, ces opérations pouvant s’apparenter à des opérations de trésorerie interne. 3.1 LA STRUCTURE DU BILAN AGRÉGÉ Un poids croissant des opérations de trésorerie En 2021, les banques enregistrent une Total du bilan de l'échantillon nouvelle croissance de 7,8 % de leur bilan 11 500 25% agrégé. Cette augmentation s’avèremoins forte10 000 20% que l’année précédente (+21,9 % en 2020), 8 500 15% marquée par la crise sanitaire et la croissance7 000 10% substantielle des octrois de crédits et des dépôts5 500 5% bancaires.1Le bilan agrégé des banques a 4 000 0% doublé en 10 ans. Ce sont les opérations de trésorerie qui Glissement annuel (éch. droite) Montant en millions d'euros (éch. gauche) portent la majeure partie de cette hausse. EllesSource : IEDOM (échantillon de banques) progressent ainside 14,7 % à l’actif et de Part des principales composantes 18,8 % au passif. Regroupant principalement les de l'actif du bilan opérations intragroupes (entre siège et 80% succursales ou filiales), elles représentent une 60% part croissante du bilan (38 % de l’actif et 44 % 40% du passif, soit +11 pts en quatre ans). 20% Les opérations avec la clientèle se 0% renforcent également, bienque dans des proportionsmoins fortes qu’en2020 (+4,9 % à Opérations avec la clientèleOpérations de trésorerie l’actif et+1,5 % au passif en 2021, après Source : IEDOM(échantillon de banques) respectivement +16,1 % et +25,9 %). Ces évolutions plus modérées témoignent d’un retour à la normale après une année atypique. Les opérations avec la clientèle demeurent la composante principale du bilan, leur poids traduisant la prépondérance de l’activité d’intermédiation (58 % de l’actif et 46 % du passif), même si cette dernière tend à diminuer au profit du développement des opérations de trésorerie. Concernant les autres opérations, ilconvient de noter que les capitaux propres augmentent de 4,8 % et constituent 8 % du passif du bilan. Les autres opérations (sur titres, 1En lien avec les prêts garantis par l’État et l’épargne dite forcée, constituéepedat lesconfinements (cf. IV.4.2 et IV.4.3). 174