2. L’impact de la crise sanitaire en 2021 2.1 UNE REPRISE SOUS CONTRAINTE Le prolongement de la circulation du virus tout au long de l’année 2021 en Martinique a conduit au maintien de certaines mesuresde freinage (confinements,couvre-feu, motifs impérieux). Dans l’ensemble, ces mesures ont été à la fois moins contraignantes et mieux anticipées par les acteurs économiques. Moins contraignantes, comme en atteste le redressement de la consommation de carburant en volume (+2,0 % en 2021, après -11,8 % en 2020) qui illustre la hausse des déplacements des agents économiques par rapport à 2020. Mieux anticipées, comme le reflète le recours au téléra parutvail ne patr sgfiini cative(42,5 % en moyenne sur l’année) des entreprises interrogées dans le cadre de l’enquête de conjoncture de l’IEDOM ou la hausse spectaculaire du nombre d’entreprises de services numériques travaillant à l’élaboration d’interfaces de vente à distance (+60 % sur catalogue général, +74 % sur catalogue spécialisé). Le chiffre d’affaire global des entreprises martiniquaises a d’ailleurs regagné son niveau de 2019 (+9 % par rapport à 2020), illustrant l’amélioration de la conjoncture. Néanmoins, les mesures de freinage ont continué à affecter les secteurs de l’hébergement et de la restauration (dont le chiffre d’affaires global a encore baissé de 5 % par rapport à 2020), des arts spectacles et activités récréatives (-16 % de chiffre d’affaires par rapport à 2020), accentuant la fragmentation de l’impact de la crise sur l’activité économique. Cette fragmentation est également visible dans la répartition de la consommaiotndeméass nge. Dpuis lee début e lad crise sanitaire et encore jusqu’en 2021, la consommation des ménages a penché vers les biens plutôt que vers les services (dont l’hôtellerie, la restauration, les billets d’avion), comme le signale le différentiel de dynamique des recettes d’octroi de mer (+8 % entre 2019 et 2021), assis sur l’importation et la production de biens, et la TVA (+3 %), assise sur la consommation de services comme de biens. D’ailleurs en 2021, les actifs bancaires des ménages ont continué à croître plus vite (+5 %) qu’avant la crise. Fin 2021, ils disposent ainsi d’environ 740 millions d’euros d’épargne supplémentaire par rapport à ce qu’ils auraient épargné hors crise-sanitaire. En 2020, l’État a mis en place diverses mesures d’accompagnement et de soutien en faveur des entreprises. Recouvrant principalement les prêts garantis par l’État (détaillés dans le chapitre IV), l’activité partielle, le fonds de solidarité, et le report d’échéances fiscales et sociales, ces aides ont été largement mobilisées en Martinique lors de la 1 année. En 2021, alors que l’activité s’este relativement normalisée dans la plupart des secteurs d’activité, le recours aux aides est moindre. Les aides dans le cadre de la crise sanitaire (en millions d’euros) 2020 2021 Activité partielle 112,5 43,6 Fonds de solidarité 90,4 99,0 Reports d’échéances sociales 843,6 - Reports d’échéances sociales pour les indépendants 55,2 - Artisans / commerçants 32,0 - Professions libérales 23,2 - Reports d’échéances fiscales 10,4 Prêts garantis par l’État (PGE) 750,0 76,0 Source : Ministère de l’Économie et des Finances, Urssaf, Dares 34