2.1.4 Les dispositifs de soutien financier à l’agriculture L’agriculture martiniquaise bénéficie du programme européen d’appui aux régions ultrapériphériques, le POSEI (Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité), qui s’inscrit dans le cadre du premier pilier de la Politique agricole commune (PAC). Le premier volet, intitulé Régime spécifique d’approvisionnement (RSA), est destiné à alléger le coût des intrants. Le second volet comporte des mesures en faveur des productions agricoles locales (MFPAL), qui concernent quatre secteurs d’intervention (la banane, le secteur canne-sucre-rhum, la filière animale et la diversification des productions végétales). En 2020, le Synthèse de l’exécution financière des aides POSEI France en 2020 Part (en millions d'euros) Martinique DOM Martinique/DOM Régime spécifique d'approvisionnement (RSA) 4,1 26,6 15,5% Mesures en faveur des productions agricoles locales (MFPA) 118,7 289,1 41,1% dont relatives à la filière animale 12,6 61,6 20,5% dont diversification des productions végétales 3,4 26,6 12,9% dont canne-sucre-rhum 5,3 72,9 7,3% dont banane 97,3 127,9 76,1% Total POSEI 2020 123,0 318,1 38,7% Source : ODEADOM budget dévolu aux mesures POSEI pour la Martinique est stable par rapport à 2019, à 123 millions d’euros. Les aides sont majoritairement à destination de la filière banane, qui concentre plus des trois quarts de l’enveloppe (97 millions d’euros) destinée à cette production dans les DROM. Le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) est un autre instrument de financement de la PAC. Il se décline au travers du PDRM (Programme de développement rural de la Martinique) qui identifie les mesures visant à améliorer la compétitivité agricole, l’environnement et l’espace rural, et à promouvoir la diversification des productions. Pour la période de programmation 2014-2020, l’enveloppe globale destinée à la Martinique s’élève à 130,2millions d’euros. Fin 2021, le taux de programmation du FEADER était de 85 %. Avec la crise sanitaire, le PDRM actuel a été prolongé jusqu’au 1erjanvier 2023 et doté de 48 millions d’euros supplémentaires (32 millions au titre de la transition et 16 millions au titre de la relance). 2.2 LA FILIЀRE BANANE La production de banane est la principale activité agricole en Martinique. Elle génère, à elle seule, presque la moitié de la valeur ajoutée du secteur primaire. La filière bénéficie d’un ancrage historique et cultureltrès fort malgré de nombreuses contraintes : la volatilité de la production face aux aléas climatiques, en particulier les évènements cycloniques, la vulnérabilité des bananiers aux différents nuisibles, et enfin l na cocurrence de la b danane « ollar » en provenance d’Amérique du Sud et de la banane des pays ACP .1 Autrefois considérée comme le modèle de l’agriculture conventionnelle, la culture de la banane s’est engagée depuis quelques années dans une démarche durable. 2.2.1 Structure de la filière banane En raison de l’étroitesse du marché local et du dynamisme de la demande extérieure, plus de 98 % de la surface agricole employée à la banane est dédiée à des variétés d’exportation. En 2018, cela représente4 428 hectares, soit 18,9 % de la SAU. À noter toutefois que la surface dédiée à la culture de banane est en régulière dimuon Ent. re 210 etinti0 2020,ellese édiruted plus de 1 000 ha. Le nombre de planteurs de banaes bn aissegaléemen égluièetr rmen 356ent( 1Afrique, Caraïbes, Pacifique. 81