4.2 LE REVENU DE SOLIDARITÉ ACTIVE (RSA) À fin 2021, la Caisse d’allocations familiales de la Martinique (CAF) dénombre 34 603 foyers bénéficiaires du RSA (-3,5 % sur un an) et 60 201 personnes couvertes. Dans le détail, 30 787 foyers bénéficient du RSA socle sans majoration, 3 815 du RSA majoré et 1 du RSA jeunes actifs.Le montant mensuel moyen versé à la Martinique, hors forfait logement (69,06 euros),1 est de 565,34 euros. En 2021, la CAF de la Martinique verse 207,7 millions d’euros2(-3,9 % sur un an) au titre de cette prestation. LE REVENU DE SOLIDARITÉ ACTIVE Institué par la loi dite « TEPA » (Loi sur le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat), le Revenu de Solidarité3 Active (RSA) est une prestation qui garantit un montant mniimalde resourcs axs e upeorsnne sans acivits t é et permet d’assurer un complément de revenu aux personnes qui ont de faibles revenus d’activité mensuels .4 Ilremplace notamment le revenu minimum d’insertion (RMI) et l’allocation parent isolé (API). Après une expérimentation dans 34 départements, l’entrée en vigueur du RSA a été généralisée le 1er juin 2009 à5 l’ensemble de la France hexagonale, puis à partir du 1erjanvier 2011 dans les départements d’outre-mer, à6 Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon et le 1er janvier 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques). Il existe plusieurs types de RSA en fonction de la situation des individus : – Le RSA socle, versé aux personnes sans activité ou ayant des ressources inférieures au montant forfaitaire. Il est financé par le département (le conseil général) ; – le RSA jeune actif, versé aux personnes de moins de vingt-cinq ans, sans enfant à charge, en activité ou sans activité, qui ont, dans les trois années précédant la demande, travaillé deux ans à temps plein, soit au moins 3 214 heures ; – le RSA Majoré, versé sous certaines conditions, aux personnes élevant seules de jeunes enfants. À composition familiale équivalente, son montant est supérieur à celui du montant forfaitaire. Dans les DOM, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre-et-Miquelon, le RSA a coexisté avec le revenu supplémentaire temporaire d’activité (RSTA), créé en 2009 pour répondre aux crises sociales qui ont touché les départements d’outre-mer, et pour répondre à la demande d’augmentation de pouvoir d’achat. Cette mesure spécifique de soutien aux travailleurs disposant des revenus les moins élevés était une prestation financée par l’État, versée aux salariés titulaires d’un CDI, CDD, contrat d’intérim, d’une durée égale ou supérieure à un mois, ayant un revenu salarial inférieur ou égal à 1,4 SMIC mensuel. Suite à l’entrée en vigueur du RSA au 1er janvier 2011, dans la plupart des géographies d’outre-mer, le RSTA a continué d’être dû de manière transitoire jusqu’à fin mai 2013, date à partir de laquelle seul le RSA a continué de s’appliquer. Entre 2020 et 2021, selon les catégories d’âge, les évolutions perceptibles sont plus ou moinsmarquées. On assiste à l’augmentation du nombre de bénéficiaires des tranches d’âge 60 ans et plus (+8,7 %). À l’inverse,le nombre de bénéficiaires âgés de moins de 25 ans est en baisse (-6,4 %). Ces évolutions suivent les mêmes tendances que celles constatées sur l’évolution de la population martiniquaise, qui se caractérise par un vieillissement croissant et des migrations prononcées chez les moins de 25 ans. Les jeunes actifs (de 25 à 39 ans) restent les plus représentés parmi les bénéficiaires du RSA avec 35,5 % des foyers. 1 Ce montant forfaitaire est versé pour une seule personne . 2 Ce montant inclut les prestations RSA SOCLE, RSA JEUNE, RSA expérimental avant 06/2009 et le RSA ACTIVITÉ. 3 Loi n° 2007-1223 du 21 août 2007. 4 Une personne seule peut ainsi bénéficier du RSA tant que ses revenus professionnels restent inférieurs au salaire minimum (le SMIC) ; un couple sans enfant tant que son revenu est inférieur à environ 1,4 SMIC. 5 Loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008. 6 Décret n° 2010-1783 du 31 décembre 2010. 46