3.2 L’ÉVOLUTION DES RISQUES DE CONTREPARTIE Une diminution de la sinistralité des crédits Les créances douteuses brutes portées par les établissements de crédit implantés localement se replient en 2021 (-3,61 %). Pour mémoire, il s’agit des crédits pour lesquels un risque de non-remboursement a été identifié, notamment après des incidents de paiement. Le taux de créances douteuses est également orienté à la baisse. Ils’établit à 4,9 % (-0,3 pt), passant pour la première fois sous la barre des 5 %. Pour autant, ildemeure significativement plus élevé qu’au niveau national (2,6 % en 2020).2 De même, les créances douteuses nettes, c’est-à-dire non provisionnées par les banques, diminuent (-5,1 %). Le taux de provisionnement correspondant au quotient des provisions par, l’encours brut de crédits, et reflétant la couverture du risque encouru pour défaut de paiement, augmente à 48,6 % (+0,9 pt), soit un niveau comparable à celuiconstaté en France entière (48,8 % en 2020).2 Qualité du portefeuille de crédits (stock) 2011 2019 2020 2021 Variations 2020/2021 Créances douteuses brutes (millions €) 492 571 578 557 -3,6% Taux de créances douteuses brutes 6,6% 5,7% 5,2% 4,9% -0,3 pt Provisions (millions €) 304 290 275 271 -1,6% Taux de provisionnement 61,8% 50,7% 47,7% 48,6% +0,9 pt Créances douteuses non provisionnées (millions €) 188 282 302 287 -5,1% Source : IEDOM La vulnérabilité des Martiniquais en recul Les risques de contrepartie supportés par les banques peuvent aussi être évalués au regard des indicateurs de vulnérabilité des agents économiques. Ces derniers, observant une tendance très nette à l’amélioration depuis le début des années2010, continuent à évoluer favorablement en 2021. Le nombre d’incidents de paiement faiblit(-15,5 % sur les chèques, -45,1 % pour les incidents sur effets, et -15,9 % pour les retraits de cartes bancaires), tout comme le nombre d’interdictions bancaires (-13,6 % pour les personnes physiques et -11,6 % pour les personnes morales). Seul le nombre de dossiers déposés à la Commission de surendettement augmente (+6,4 %), en restant toutefois inférieur à son niveau de 2019. Incidents sur chèques et Interdictions bancaires retraits de cartes (en nombre) (en nombre) 7 000 150 000 20 000 2 700 5 000 100 000 16 000 2 200 3 000 50 000 12 000 1 700 1 000 0 8 000 1 200 Retraits de cartes bancaires (éch. gauche) Personnes physiques (éch. gauche) Incidents de paiement sur chèques (éch. droite) Personnes morales (éch. droite) Source : IEDOM (établissementsinstallés localement) Source : IEDOM (établissements installés localement) 1À noter que l’on tient compte ici des créances douteuses détenues uniquement par les banques et autres établissements implantés localement. Les établissements exerçant une activité en Martinique,t pas d’une présencemne bénéficianais physique locale ne sont pas intégrés (contrairement à la note Les crédits à la clientèle en section 4). 2Source : ACPR - « Les chiffres du marché français de la banque et de l'assurance 2020 ». 176