2.2 L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR Acteur majeur de l’enseignement supérieur, l’Université des Antilles (UA) est issue de la transformation de l’Université des Antilles et de la Guyane .1Elle est implantée sur deux territoires, la Martinique et la Guadeloupe, et s’organise autour de compétences transversales et de deux pôlesuniversitaires régionaux autonomes (pôle Guadeloupe et pôle Martinique). Le pôle Martinique de l’UA compte deux unités de formation et de recherche (UFR): l’UFR de lettres et sciences humaines et l’UFR de sciences juridiques et économiques. Il compte également deux antennes d’UFR du pôle Guadeloupe : sciences médicales d’une part et sciences exactes et naturelles d’autre part.L’offre d’enseignement est complétée par une antenne de l’institut universitaire et technologique (IUT) en gestion logistique et transport et une école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) .2Par ailleurs, deux instituts proposent également des formations : l’institut de préparation aux administrations générales (IPAG) et l’institut universitaire de formation continue (IUFC). LE SYSTÈME ÉDUCATIF DANS LES ACADÉMIES ULTRAMARINES Dans son rapport sur le système éducatif dans les académies ultramarines3la Cour des comptes , reconnaît que l’enseignement dans les cinq académies d’Outre-mer (Martinique, Guadeloupe, La Réunion, Guyane et Mayotte) est dispensé dans des conditions plus difficiles que dans l’Hexagone (du fait de l’éloignement, du climat, etc.). Le rapport souligne toutefois que le coût annuel du système scolaire en Outre-mer est supérieur d’environ 30% à la moyenne nationale, et ne s’explique pas seulement par la sur-rémunération du personnel fonctionnaire. Ainsi l’extension du dispositif d’éducation prioritaire à la moitié du territoire en Martinique et à la Réunion entraîne un taux d’encadrement nettement supérieur à celui de la France métropolitaine. Par ailleurs la dispense de l’enseignement souffre des déficiences du fonctionnement administratif et du manque de souplesse : du fait de la rigidité et de l’inretie des affectations, en Martinique 28 % des enseignants du premier degré sont « hors la classe »(c’est-à-dire n’ont pas de classe). Au regard de ces éléments la Cour des comptes formule des recommandations visant à identifier et objectiver les distorsions de résultats entre académies, adapter les dispositifs et les moyens aux réalités des territoires et donner plus de souplesse à la gestion des ressources humaines (formation, recrutement de contractuels). Outre la filière universitaire, les étudiants désirant poursuivre leurs études en Martinique peuvent également s’orienter vers la Chambre de commerce et d’industrie de la Martinique (CCIM) qui gère l’École de gestion et de commerce (EGC) de la Marti que, embre du réseau national des EGC, ainsi que le Centre de formation d'apprentis (CFA) du secteur tertiaire. Les effectifs de l’enseignement supérieur dans l’académie de Martinique sont de 8 586 étudiants en 2021-2022, dont 5 748 (-0,3 % sur un an après +15,3 % en 2020) à l’université,4 2 221 (-7,8 % sur un an) dans les sections de techniciens supérieurs (STS), et 346 (+1,2 % sur un an) dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). 1L’université Antilles-Guyane a été scindée en deux entités distinctes au 1erjanvier 2015 : l’Université de la Guyane et l’Université des Antilles. 2 Les écoles supérieures du professorat et de l’éducation remplacent les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). 3Le système éducatif dans les académies ultramarines, décembre 2020 Cour des comptes. 4Cette évolution peut s’expliquer par hausse du taux de réussite du bac (+10,7 points à 96,2 % en 2020) et par la crise sanitaire qui aurait conduit les étudiants à rester sur le territoire martiniquais. 141