beaucoup épargné l’année précédente, enregistrent une nouvelle croissance de leurs actifs (+4,9 %). Les dépôts à vue et certains livrets d’épargne sont particulièrement privilégiés. Pour leur part, les entreprises voient leurs actifsfinanciers diminuer (-4,7 %), sans pour autant revenir à leur niveau pré crise. Elles ont effectivement consommé une pre de eurs réserves delati trésorerie accumulées en 2020 à la faveur des PGE. L’écart entre l’encours brut de crédits et les actifs collectés révèle une stabilité du besoin de financement de la place, à hauteur de 2,2 milliards d’euros. Un rebond des revenus et des résultats bancaires dans un contexte de taux bas Après une rupture de sa dynamique de croissance en 2020, le produit net bancaire de la place martiniquaise repart en légère hausse en 2021 (+2,5 % après -3,9 %). Les commissions nettes, qui avaient été particulièrement pénalisées par la crise sanitaire l’année précédente, augmentent (+4,3 %), tout comme les intérêts nets (+1,3 %) et les autres produits (+1,6 %). En dépit d’une élévation des charges de personnel (+2,5 %), le résultat d’exploitation est orienté à la hausse (+17,9 %). Le coût du risque diminue (-11,9 %), à la faveur des efforts d’assainissement des portefeuilles créditsopérés par les établissements de crédit au cours des années précédentes. Dans ces conditions, le résultat net se renforce (+27,4 %). Les taux de rentabilité s’inscrivent ainsi en hausse, bien qu’ils demeurent largement en deçà des niveaux atteints au début des années 2010. Le secteur bancaire reste dense et concentré, la bancarisation importante L’activité bancaire et financière en Martinique demeureorganisée autour de plusieurs réseaux d’établissements de crédit et assimilés. Ce sont ainsi 19 établissements de crédit qui sont installés en Martinique : 6 banques commerciales, 5 banques mutualistes ou coopératives, 5 sociétés de financement, 2 établissements de crédit spécialisés, et 1 établissement à statut particulier. Ces établissements gèrent 1,1 million de comptes de dépôt ou d’épargne.Les taux d’équipement sont importants : un habitant compte en moyenne 1,3 compte de dépôts à vue et 3,1comptes bancaires au total. S près de 700 000’agissant des cartes bancaires, on en recense en circulation, soit 1,9 carte par habitant. Ils regroupent 141 agences (dont 134 pour les seules banques) et 313 automates bancaires. Compte tenu du repli démographique, des taux d’intérêt bas pénalisant les revenus d’intermédiation des banques, et des restructurations opérées par certains groupes bancaires au cours des dernières années, le nombre de guichets tend à diminuer.Pour autant, les taux d’équipement demeurent d’un bon niveau. On recense une agence bancaire pour 9 km² et un automate pour 1 137 habitants en Martinique (contre respectivement une agence pour 20 km² et un automate pour 1 397 habitants dans l’Hexagone). L’une des caractéristiques du secteur bancaire martiniquais est sa concentration. Malgré une multiplicité des intervenants, une large part de l’activité est assurée par un petit nombre d’acteurs. Les trois premiers établissements détiennent 58 % du marché de la collecte des dépôts et 49 % du marché de la distribution de crédits. Le secteur bancaire local reste largement dominé par les banques mutualistes, avec 71 % des dépôts et 63 % des crédits.Pour leur part, les banques commerciales concentrent 25 % des dépôts et 14 % des crédits.Les prêteurs institutionnels, présents uniquement sur certains segments de marché, constituent également des acteurs majeurs du secteur (16 % des crédits, mais 27 % des crédits d’équipement par exemple). Les autres établissements (établissements de créditspécialisés et sociétés de financement) sont des acteurs moins significatifs, avec 4 % des dépôts et 7 % des crédits. 148