Qualité des eaux souterraines et rivières L'Office de l'Eau installe des stations et contrôle la qualité chimique des nappes d’eaux souterraines, et la qualité chimique et biologique des rivières de la Martinique. L'évaluation de l'état écologique des 20 masses d'eau cours d'eau (MECE) a été réalisée dans le cadre de la révision de l'état des lieux 2019. Ainsi, l’état écologique (sans prise en compte de la chlordécone) est jugé bon pour 6 stations sur les 201 suivies, 12 stations sont jugées en état moyen, une est considérée comme médiocre (rivière Madame) et une en état mauvais (rivière Desroses). Lorsque la chlordécone est prise en compte, l’état écologique se dégrade pour 2 stations qui passent d’un état bon à moyen. Qualité de l’eau mise à la consommation La Martinique dispose de 27 usines de production d’eau potable2. Cette eau est analysée Conformité de l'eau potable au plusieurs fois par an, par l’exploitant ou par l’Agence robinet régionale de santé (ARS). Les contrôles se font tout au (en %) long de la chaîne de production d’eau potable : au point de captage, à la station de traitement, au niveau des 99% réseaux de distribution, etc. L'ARS réalise près de 1 300 contrôles annuels 97% pour plus de 100 000 paramètres mesurés mettant en 95% exergue des disparités géographiques : les taux de ODYSSI CAESM CAP Nord conformités (fixés à 0,1 microgramme de pesticides par Taux de conformité bactériologique litre) relevés dans le sud de l’île sont maximaux tandis Taux de conformité physico-chimique que l’eau potable distribuée dans le nord de l’île est de qualité moindre, bien que jugée complètement Source : Observatoirede l'Eau satisfaisante. Enjeux liés à la gestion de la ressource Malgré son abondance (2 milliards de m par an), la qualité hétérogène des sources et la3 saisonnalité pluviométrique constituent de fortes contraintes. En période sèche, de décembre à avril, les ressources ne permettent pas de répondre au besoin journalier de la Martinique (140 000 m/jour). De pl33us, le nord de l’île reçoit les précipitations les plus abondantes, pouvant atteindre jusqu’à7 000 mm d’eau par an, alors que, dans le sud, la pluviométrie atteint au maximum 2 000 mm. L’enjeu consiste donc à gérer au mieux ce manque d’eau pour permettreà toute la population de disposer de la ressource, tout en veillant à ne pas l’épuiser, et à recourir aux sources d’eau les moins polluées. Afin de combler en partie ce déséquilibre hydraulique, le SDAGE 1Voir encadré « Plan Chlordécone » IV – 2021-2027. 2Ne pas confondre avec les stations d’assainissement de l’eau. 3Elles peuvent tomber à 40 000 m par jour en saison sèche, entraînant un déficit de 100 000 m par jour.3 3 102