Les producteurs locaux non organisés privilégient la vente auprès de revendeurs, magasins de détailet grandes et moyennes surfaces (à hauteur de 42 % pour les fruits, 65 % pour les légumes frais et 89 % pour les tubercules) comme mode de distribution. Le reste de la production est commercialisé auprès de grossistes, collectivités, hôtels, restaurants et industries agroalimentaires. La vente directe ne leur permet d’écouler qu’une part minime de leur production (11 % des légumes frais, 2 % des tubercules et 17 % des fruits en 2018). 2.3.2 Diversification de la commercialisation des fruits, légumes et tubercules En 2018, le taux d’approvisionnement de produitsfrais stablit en moyenne à 43,9’é1 %2 (+6,3 % par rapport à l’année précédente). Envolume, seulela part de la production locale de légumes frais est supérieure à l’importation (52,8 % contre 36,5 % pour les fruits et 39,8 % concernant les tubercules). Les légumes frais représentent le premier poste de diversification agricole à la Martinique, pour un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros, pour un total de 7 814 tonnes commercialisées en 2018. Le prix moyen au kilo s’établit à 1,53 euro. Viennent ensuite les fruits (hors banane et ananas), écoulés en moyenne pour 1,42 euro le kilo, suivis des tubercules, vendus au prix moyen de 1,48 euro le kilo. Production commercialisée de Chiffre d'affaires de la production fruits et légumes en 2018 (en tonne) végétale en 2018 (en milliers d'€) Ananas 14000 930 Fruits (hors banane 12000 et ananas) 10000 4925 8000 6000 Légumes 4000 7814 2000 0 Tubercules Ananas Légumes Tubercules Fruits (hors 4184 banane et Source :DAAF Source :DAAF ananas) En 2020, la commercialisation de fruits et légumes est impactée par la crise sanitaire. Les volumes de fruits proressent (+12,0 %)g moinsvite quen2019 (+51,4’ %). Quant aux commercialisations de légumes et de tubercules, elles chutent respectivement de -39,2 % et -57,1 % (après -5,7 % et +38,2 %). LE CACAO, UN SECTEUR À FORTE VALEUR AJOUTÉE POUR LA MARTINIQUE La culture du cacao à la Martinique remonte au XVIIème siècle lors de l’introduction du premier cacaoyer sur l’île en 1655. Récemment, elle a été relancée en 2012 à travers le projetValcaco, piloté par le Pôle agroalimentaire de la région Martinique (PARM). Au démarrage, le projet réunissait dix producteurs locaux, les transformateurs de l’île (Élot et les Frères Lauzéa), la Chambre d’agriculture, le CIRAD et le Parc naturel régional de la Martinique (PNRM). En 2018, le nombre de productuser s’élevaità62elxpoitants ondt26 actifs et 40 en phase de création de plantations cacaoyères. Selon les estimations du collectif Valcaco, la culture des cabosses devrait s’étendre sur 120 hectares pour une production de 6 tonnes en 2022 et 12 tonnes en 2024. Les producteurs privilégiant une culture écologique, l’usage de produits phytosanitaires est proscrit. En 2018, la plantation de nouveaux cacaoyers a permis d’augmenter la production de 70 %. Le cacao est une denrée dont le coût de production demeure élevé : 11 euros/kilo en moyenne pour une commercialisation comprise entre 15 et 20 euros/kilo. Les fèves martiniquaises sont particulièrement plébiscitées par l’Hexagone, la Belgique, la Suisse, l’Angleterre et le Japon. 1Rapport de la production locale de fruits et légumes sur l’importation de produits en frais. 2Banane créole incluse. 84