Les recettes d’investissement suivent une tendance similaire : elles se contractent fortement (-29,2 % sur un an), rompant la tendance haussière des deux dernières années (+28,1 % en 2018 et +32,6 %en 2019). Cette évolution provient de la baisse marquée des subventions reçues (-31,2 %,soit -24,7 millions €) et à un moindre recours à l’emprunt. Les communes ont toutefois perçu 0,7 million € de FCTVA supplémentaire. Compte tenu de la contraction de la CAF, les dépenses d’investissement (139,3 millions €) des communes sont en berne (-65,4millions €) fortement impactées par le recul des dépenses d’équipement (-43 %). 3.2.4 La situation financière des communautés d’agglomération s’améliore en 2020 Depuis 2014, la Guadeloupe compte 5 communautés d’agglomération : la Communauté d’agglomération du Nord Grande-Terre (CANGT), Cap Excelence, Lal Riviera du Levant, la Communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre (CANBT), la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe (CAGSC) et une communauté de communes qui regroupent les trois villes de Marie-Galante (CCMG). Ces entités sont classées dans la catégorie des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). La plus importante en termes de population et de poids économique est celle de l’agglomération «centre » Cap Excellence. Elle est constituée des villes de Pointe-à-Pitre, des Abymes et de Baie-Mahaul et compte plude 100 000s hait btans, oit plusts d’un quart de la population guadeloupéenne. L’EPCI est devenu, de par le site de Jarry, la première zone économique de la Guadeloupe et la troisième plus grande zone d'activité de France. À 190,5 millions €, la hausse des recettes de fonctionnement se poursuit en 2020 (+3,9 % après +5,5 % en 2019), toujours portées par les recettes fiscales (+3,6 %) qui concentrent près de 90 % des recettes réelles de fonctionnement. La croissance des recettes de fonctionnement est particulièrement marquée pour la CANBT (+42 % sur un an). Les communautés d’agglomération reversent par ailleurs presqu’autant de recettes fiscales aux communes membres (49,2 M€) qu’en 2019 et 2018 au titre de l’attribution de compensation qui est un transfert financier positif ou négatif destiné à assurer la neutralité budgétaire des transferts de charges entreles EPCI et leurs communes membres. La dotation globale de fonctionnement allouée par l’État renoue pour sapart avec une croissance positive (+1,7 % après -2,4 % en 2019 et -1,7 % en 2018). Contrairement aux exercices précédents, les dépenses de fonctionnement (185 millions €) sont en baisse de 3,3 % sur un an (après +10,1 % en 2019 et +6,9 % en 2018). Cette évolution est uniquement liée à la baisse des charges financières (-6,1 %) et des subventions versées (17,3 %). Tous les autres postes sont en augmentation : les dépenses de personnel (51,8 millions €) et les achats et charges externes (92,6 millions €) progressent respectivement de 3,4 % et 4,8 % sur un an. Dans ce contexte, la capacité d’autofinancement devient positive à 13,6 millions €. De même, la section d’investissement est dynamique. Les recettes d’investissement affichent un net rebond (+21,5 millions €) sur l’exercice. Si le recours à l’emprunt est, comme en 2019, limit (é-51,9 % sur un an), les ressources perçues du FCTVA et des subventions sont plus conséquentes qu’en 2019. L’investissement s’est également accru sur l’exercice : les dépenses d’investissement passent de 25,6 millions € à 32,7 millions € en 2020. 86 % des communautés d’agglomération participent de cette évolution. 98