3.2 LES MEUBLÉS DE TOURISME Une offre d’hébergements difficile à évaluer… Parallèlement à l’offre d’hôtellerie classique, les hébergements meublés de tourisme (gîtes, villas, appartements, bungalow, location chez unparticuer, etc.) sont en pleili nessor ces dernières années. Selon l’enquête réalisée par l’Observatoire régional du tourisme en 2019, ces modes d’hébergements sont choisis par 13 % des touristes arrivés par l’aéroport et par 18 % de ceux arrivés par voie maritime. L’offre d’hébergements meublés touristiques reste difficile à évaluer bien que de nombreux loueurs choisissent d’adhérer à un label, gage de la qualité de leurs prestations touristiques. Selon la Fédération du tourisme de proximité, environ 2 000 entreprises gravitent dans le domaine du tourisme de proximité. Ces dernièresoffrent plus de 7 000 lits et génèrent plus de 3 500 emplois directs et indirects pour un chiffre d’affaire estimés à plus de 20 millions d’euros. Le programme Itinéraire Éco3, favorisant le tourisme vert, lancé fin 2012, a été remplacé fin 2016 par le programme « démarches éco touristiques ». Ce dernier englobe l’accompagnement et l’audit des hébergeurs et restaurateurs pour l’attribution des labels Clef Verte et Écolabel d’une part, et du titre de Maître restaurateur d’autre part. À la fin de l’année 2019, sept hébergements touristiques bénéficient du label Clef Verte et deux de l’Écolabel européen. D’autres labels existent tels que celui dénommé « Tourisme et handicap » dont bénéficient un hébergement et une structure de loisir en Guadeloupe. … et qui tente de résister au choc de la crise sanitaire1 Les hébergements meublés du tourisme subissent de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire: ces entreprises ont perdu en moyenne 50 % de leur chiffre d’affaires depuis le début de la crise. Une grande majorité accède difficilement aux dispositifs d’aides du fait de leur statut (absece de SIRET). Néanmoinsn , selon l’enquête « Déficaraïbes », près de 40 % d'entre eux ont puémarger au volet 1 du fonds de solidarité mais les loueurs qui n'ont pas de salariés n'ont pu bénéficier du volet 2 et des autres aides nationalesouégonalr i es. L’ordonnance n°2020-315 du 25 mars 2020 organisant le report des séjours touristiques a été utilisé par 34 % des loueurs de Guadeloupe mais c’est le remboursement de séjour qui a été majoritairement privilégié (38 %). Il est à noter que 18 % des loueurs n’ont pas pris connaissance de cette ordonnance. Entre avril et mai 2020, les pertes de chiffres d'affaires s’élèvent, pour 68 % des loueurs, entre 80 et 100 %. 45 % des loueurs envisagent de changer de stratégie commerciale : alors que 46 % d'entre eux ciblent le marché régional, ils sont près de 50 % à cibler le marché martiniquais et la clientèle résidente pour les mois à venir. Leur cible prioritaire reste toutefois la clientèle hexagonale, pour près de 80 % d’entre eux. 1Source : Enquête Déficaraïbes, mai 2020. 147