Le taux d’engagement comptable est de 28 % pour le Conseil régional, sur les 136,92 millions € que compte l’enveloppe de la Région. Plus de 41 % concernent le Département pour une enveloppe de 33,45 millions € et 13 % pour les EPCI avec une enveloppe de 36,62 millions €. Ce pourcentage de 13 % est largement obéré par le cofinancement des EPCI sur des projets tels que le Plan Eau DOM, Audacia, l’adressage, qui exigent une revoyure. La diversité des projets est telle qu’elle rend complexe toute analyse d’impact pour le territoire. Cependant, cette diversité permet d’irriguer le territoire d’investissement public et devrait contribuer au maintien de l’économie locale. Les projets d’enjeux ont bien été en bonne partie engagés ou le seront avant fin 2022 (Très haut débit (THD), le Plan régional d'investissement dans les compétences, parasismique pour les écoles, le nouveau Centre Hospitalier Universitaire (CHU), etc.). Pour autant, le démarrage effectif des opérations reste une question prégnante car, au final, les investissements susmentionnés consentis n’ont d’impact sur le territoire que par un début et une fin d’exécution. En effet, un taux de paiement de 39 % traduit ce fait. C’est dans ce cadre que le SGAR met en place une cellule d’ingénierie constituée à cet effet. À noter que le CCT 2019-2022 a été confronté à un démarrage tardif, en janvier 2020. Les élections régionales, départementales, municiplesont certes retardélamea is en œuvre du CCT, cependant, ce sont les crises sanitaires successives qui ont constitué les premiers freins à l’avancée du programme. De plus, les porteurs de projet, à savoir les partenaires du CCT, se sont mobilisés en priorité sur la préparation et l’exécution des divers plans de relance, nationaux et régionaux en cours jusqu’en 2022. De ce fait, le CCT a enregistré un ralentissement au niveau de sa consommation financière et en matière de démarrage de projets, notammentceux qui sont les plus complexes àélaboerr . Les objectifs du CCT, visant à la réduction des écarts entre l’hexagone et la Guadeloupe, ont également été impactés. La revoyure du contrat de convergence a été signée par avenant du 13 juillet 2021 par les partenaires concernés. 2,7millions € du plan de relance sont venus abonder la maquette du CCT au titre du BOP 123. Cet avenant stipule ainsi la nécessité d’accélérer la consommation et la réalisation des opérations eu égard en particulier à la situation actuelle que traverse la Guadeloupe. Une nouvelle revoyure est prévue avant fin 2022 afin de réaliser des ajustements nécessaires à la programmation financière des opérations. En parallèle du CCT, le FEI consiste quant à lui en une participation financièrede l’État. Créées initialement en 2009 par la LODEOM (loi pour le développement économique des Outre- mer) pour accélérer le rattrapage des Outre-mer en matière d’équipements publics structurants, ses modalités ont évolué en 2019 pour l’inscrire davantage en cohérence avec les nouvelles orientations gouvernementales pour l’outre-mer. D’une dotation de 50 millions d’euros en 2018, le fonds a été porté à 110 millions d’euros chaque année à partir de 2019. Alors que 70 % du FEI ont été orientés vers des projets 5.0 en 2019, le ministère des Outre-mer ambitionne de porter cette part à 100 % en 2020. Avant les CCT, les politiques publiques étaient principalement mises en œuvre à travers les instruments de programmation pluriannuelle que sont le Contrat de plan État-Région (CPER) et les Programmes opérationnels européens (PO). 75