3.2.3 Le budget principal des communes affiche un résultat agrégé en recul en 2020 Préambule méthodologique L’analyse financière des communes présentée ci-après, ne porte que sur le budget principal. Les données des budgets annexes (eau, assainissement, régie, lotissements…) ne sont pas communiquées sur le site internet du Ministère de l’Action et des Comptes Publics (MACP). Les informations financières sont donc partielleset ne retranscrivent pas la situation globale de certaines communes. À titre d’exemple, en considérant les données publiées par le MACP, la ville de Sainte-Rose dégage, en 2020, un excédent de 1,5 millions €. En prenant en compte les budgets annexes « Eau », « Assainissement » et « Lotissements », le résultat de clôture global réel de la ville afficheun déficit de 17,4 millions €(Avis n°2021-0122 du 16 décembre 2021 de la Chambre régionale des comptes). Par ailleurs, les données publiées par le MACP portent uniquement sur les réalisations d’un exercice fiscal. En conséquence, les reports des années précédentes (excédents ou déficits cumulés) et les restes à réaliser ne sont pas intégrés. À titre d’illustration, le résultat dégagé par la ville de Pointe-à-Pitre en 2020 affiche un léger déficit d‘exercice de 0,4 million € (données M.A.C.P seules). En prenant en compte les déficits antérieurs et les restes à réaliser, le déficit global de la ville est de 38,4 millions € (Avis n°2094-0076 de la Chambre régionale des comptes en date du 4 novembre 2021). La Guadeloupe totalise 32 communes dont 14 comptent plus de 10 000 habitants. La plus peuplée est celle des Abymes avec 54 049 habitants et la plus petite est celle de Terre-de-Bas avec 1 067habitants au 1 janvier 2020.er Le budget principal des communes fait ressortir un résultat global en nette diminution : il s’étabit désormais à 14 millions € contre 22 millions € en 2019. Cette évolution défavl orable tientnotamment de la contraction plus forte des recettes totales (754,5 millions€, -10 %) que celles des dépenses (740 millions €, -9,3 %). La baisse observée est particulièrement importante auniveau de la section d’investissement. Un fléchissement global des sections de fonctionnement et d’investissement… Les recettes de fonctionnement s’élèvent à 614,1 millions €, en baisse de 4 % sur un an. Les recettes fiscales, qui représentent deux tiers des ressources de fonctionnement, sont en légère diminution (-1 %). Elles sont en grande partie constituées de la taxe d’habitation et des taxes foncières (foncier bâti et foncier non bâti) qui demeurent assez stables au gré des exercices, notamment grâce à l’élargissement et à la revalorisation des bases fiscales. Les recettes sont également alimentées par la taxe d’Octroi de mer qui est assise sur les importations de marchandises. C’est donc une source de recettes dont les montantsv nction dearient en fo l’activité économique, et pouvant donc tirerà la hausse ou à la baisse une partie du budget des collectivités. Elle reste, néanmoins, un des contributeurs importants aux ressources des communeset fait l’objet de nombreux débats. La dotation globale de fonctionnement versée aux communes est quant à elle en hausse de 2,1 %,à 89,5 millions€. De même, les dépenses de fonctionnement enregistrent un recul sur l’année (-1,7 %). L’ensemble des charges est orienté à la baisse à l’exception des dépenses de personnel qui progressent de nouveau en 2020 (+1,7 % après +2,2 % en 2019). Le développement de l’intercommunalité ne permet pas encore aux communes d’infléchir significativement la croissance de leurs dépenses de fonctionnement. Ainsi, le ratio des dépenses de fonctionnement par habitant reste élevé (1 565 € contre 1610 € en 2019) et supérieur à celui de la moyenne nationale (1 176 €). Dans ce contexte, la capacité d’autofinancement agrégée des communes s’est fragiliséeen 2020 passant de 51 à 36 millions €. 97