2.2 DES PETITES ENTREPRISES FRAGILISÉES PAR LA CRISE, MAIS SOUTENUES Dès le premier confinement en mars 2020, la CMAR a mis en place une cellule de crise pour permettre aux chefs d’entreprise en difficulté de bénéficier d’une première écoute et d’un soutien psychologique. Plus de 80% des chefs d’entreprises artisanales ont eu recours à ce dispositif, selon la CMAR. Des mesures gouvernementales et régionales ont également soutenu les entreprises des secteurs fragilisés par la pandémie de Covid-19. La CMAR a contribué à leur déploiement en accompagnant les chefs d’entreprises artisanales. Par ailleurs, la crise a révélé les faiblesses et carences inhérentes aux entreprises artisanales locales. La fragilité numérique a, notamment, été mise en évidence alors que la digitalisation était nécessaire pour maintenir les relations à distance avec la clientèle et les fournisseurs. Elle a également pénalisé de nombreuses entreprises qui n’ont pas pu solliciter certaines aides dont l’activation se fait en ligne. Partant de ces constats, la CMAR propose un plan de relance de l’artisanat en Guadeloupe. Elle a également lancé, en décembre 2021, un appel à candidatures pour la mise en place d’un Dispositif d’Accompagnement Renforcé des Entreprises en Difficulté ou en Développement (DARED). Cedispositif a pour objetifs priniaux de briser l’isolemet des hfd’ trprisc cpn ces enees en mettant à leur disposition un encadrement et un accompagnement technique et des expertises spécialisées sur une période moyenne 6 mois. Il s’agit également de les aider à analyser la performance et l’organisation de leurentreprise, de construire des réponses concrètes à leurs problèmes.Le dispositif prévoit aussi l’assistance technique de l’artisan dans ses démarches auprès des tiers (banque, assurance, organismes fiscaux et sociaux, etc.). 3. La filière canne - sucre - rhum UNE FILIÈRE HISTORIQUE La culture de la canne à sucre est historiquement ancrée dans la société guadeloupéenne, les premières plantationsdatant du 17 siècle. Principale culture en termes de nombre d’exploitations (3 470 planteurs ene 2017) et de surface utilisée (13 200 hectares en 2019), elle représente 13,3 % de la valeur ajoutée du secteurprimaire en 2018.1 À son apogée, au milieu des années 1960, 1,8 million de tonnes de cannes étaient manipulées. Soixante ans plus tard, ce volume a été divisé par 4, atteignant 454 630 tonnes en 2021. Depuis 2017, l’environnement légal de la filière évolue. Les quotas régissant la production sucrière dans l’Union européenne (UE) sont supprimés, tandis que la fiscalité dérogatoire appliquée aux rhums des DOM est progressivement réalignée avec le régime normal des spiritueux. À l’échelle locale, la crise sanitaire a peu d’impact sur la coupe de la canne. Cependant, les restrictions mises en placeà l’échelle mondiale modifient l’offre et la demande des produits de la flière. Les sucreriesi rencontrent une concurrence accrue du Brésil à l’international, tandis que les distilleries doivent composer avec des périodes de fermeture des restaurants et discothèques et de la baisse de la fréquentation touristique qui impactent leurs ventes. 1Comptes économiques définitifs, dernières données disponibles. 115