Focus sur l’assainissement et le traitement des eaux usées L’assainissement et le traitement des eaux usées désignent l'ensemble des moyens de collecte, de transport et de traitement d'épuration des eaux usées avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol. Ils permettent de protégerla santé, la salubrité publique et l’environnement. Au 1eravril 2022, ces activités concernent 170 établissements.17,0 millions € de crédits ont été octroyés à ce secteur sur l’année.1 En moyenne, 56 % des Guadeloupéens vivent au sein d’une zone raccordée à un système d’assainissement autonome (fosses septiques, etc.). La Guadeloupe compte52 stations d’épurations publiques d’une capacité totale de 254 019 équivalents-habitants (EH). Ces stations sont relayées par 89 postes de pompage qui redistribuent les eaux usées vers les égouts. En 2019, la majorité des stations d’épuration (72 %) n’est pas conforme à la régulation. La contamination des eaux par le chlordécone En Guadeloupe, l'utilisation du chlordécone, autorisé dans les bananeraies de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier (Cosmopolites sordidus), a engendré une grave contamination environnementale qui continue d'impacter l'île aujourd'hui. Cet insecticide organochlorépersistant se retrouve dans de nombreuses ressources hydriques ainsi que sur 1/5e de la surface agricole utile. Seuls 40 % des captages d’eau potable de Guadeloupe possèdent des périmètres de protection. Ainsi, 80 % de l’eau destinée à l’alimentation en eau potable sont prélevés sur ces captages protégés. L’Office de l’Eau a mené de 2018 à 2019 ’étud praable imposée par la réglementationéll e appelée État des lieux (EDL) en collaboration avec les partenaires en charge du suivi de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) pour actualiser le SDAGE 2022-2027. D’après les résultats, la présence de chlordécone conduit à un état dégradé de l’eau souterraine du Sud Basse-Terre et impacte la plupart des eaux côtières. Depuis 2008, l’État contribue à la sensibilisation et la protection de la population par l’intermédiaire de plusieurs mesures. Ainsi, suite à une consultation publique fin 2020 en Guadeloupe et en Martinique, le plan « Chlordécone IV - 2021/2027 » a été lancé en février 2021 afin de poursuivre et renforcer les mesures déjà engagées. Il succède aux plans « Chlordécone I - 2008/2010 », « Chlordécone II - 2011/2013 » et « Chlordécone III - 2014/2020 ». Avec un budget prévisionnel de 92 millions € sur la période 2021-2027, le nouveau plan s’articule autour de six axes stratégiques : la communication, la recherche scientifique, la formation et l’éducation, la relation santé-environnement-alimentation, la relation santé-travail et un aspect socio- économique en accompagnant les professionnels impactés par la contamination des sols. Par ailleurs, l'Agence nationale de la recherche (ANR), la Région Guadeloupe et la Collectivité territoriale de Martinique cofinancent et lancent un premier appel à projets conjoint « Chlordécone » au cours du mois de mars 2022. 5. L’environnement ection de l’environnement enLes activités de gestion des espaces naturels et de la prot Guadeloupe sont essentielles pour lutter contre la pollution des écosystèmes et l’érosion de la biodiversité. 1 Ces établissements prennent en considération la production et distribution de l’eau ainsi que l’assainissement, gestion des déchets et dépollution. 129