3. La filière canne - sucre - rhum UNE FILIÈRE HISTORIQUE La culture de la canne à sucre est historiquement ancrée dans la société guadeloupéenne, les premières plantations datent du 17e siècle.Principale culture en termes de nombre d’exploitations (environ 3 800 planteurs en 2014) et de surface utilisée (13 200 hectares en 2019), elle représente 11,3 % de la valeur ajoutée du secteur primaire et 28,4 % de celle de l’industrie agroalimentaire en 20161. À son apogée, au milieu des années 1960, 1,8 million de tonnes de cannes étaient manipulées. En 2020, soixante ans plus tard, le volume est considérablement réduit (484 691 tonnes). Depuis 2017, l’environnement légal de la filière évolue. Les quotas régissant la production sucrière dans l’Union européenne (UE) sont supprimés, tandis que la fiscalité dérogatoire appliquée aux rhums des DOM est progressivement réalignée avec le régime normal des spiritueux. À l’échelle locale, la crise sanitaire de 2020 impacte peu la coupe de la canne. Cependant, les restrictions mises en place à l’échelle mondiale modifient l’offre et la demande desproduits de la filière. Les sucreries rencontrent une concurrence accrue du Brsil àé l’international, tandisque les distilleries doivent composer avec des périodes de fermeture des restaurants et discothèques, qui pénalisent leurs activités. La canne à sucre totalise 11,3 % de la valeur ajoutée du secteur de l’agriculture en 2016 et constitue la première culture du département avec 13 200 hectares dédiés à son exploitation en 2019 (-1,0 % par rapport à 2018)2.Les sous-secteurs sucre et rhum représentent, quant à eux, 28,4 % de la valeur ajoutée de l’industrie agroalimentaire. En dépit d’un impact contenu de la crise sanitaire, les quantités de cannes broyées enregistrent une nouvelle baisse en 2020 (-2,3 % sur un an).À Marie-Galante, la campagne débute tardivement au cours du mois d’avril, en raison de la mise aux normes environnementales de la chaudière de l’usine de Grand’Anse et l’adopode rtocn po olesati snitaie.rsPar ailleurs, ’usinel de Marie-Galante subit plusieurs jours de fermetures et une baisse de rendement à cause de pannes récurrentes de sa chaudière qui l’alimente en énergie. 3.1 L’INDUSTRIE SUCRIÈRE En 2020, les 484 691 tonnes de cannes broyées se caractérisent par une richesse saccharine3 de 8,77 % (-0,63 point).En Guadeloupe continentale (hors Marie-Galante), la production de sucre recule de 7,5 % à 39 300 tonnes. Le tonnage de sucre exporté recule4 également (-17,8 % après -12,9 % en 2019). Évolution des principaux indicateurs En tonnes 2015 2016 2017 2018 2019 Var. 19/18 Cannes broyées 586 344 524 386 680 107 540 795 496 002 -8,3% Sucre fabriqué 61 084 41 552 58 417 52 226 50 046 -4,2% Richesse saccharine (%) 9,28 7,50 7,87 8,65 9,56 0,92 pt Rendement sucrier (%) 10,42 7,92 8,59 9,66 10,09 0,43 pt Sources : Gardel SA et SA SRMG, Centre technique de la canne à sucre de la Guadeloupe (CTCS), Groupement d'intérêt économique canne Guadeloupe, Syndicat des producteurs de sucre et de rhum de la Guadeloupe et dépendances. 1Comptes économiques définitifs, dernières données disponibles. 2 Mémento de la statistique agricole - Édition 2020. 3Teneur en sucre de la canne. 4Données non disponibles lors de la rédaction de ce rapport pour Marie-Galante. 97