Section 1 Aperçu général Les années 1990 marquent le début de la mutation structurelle de l’économie guadeloupéenne. Cette profonde transformation qui se poursuit est principalement le fait de l’émergence d’un secteur privé, majoritairement de services, et du développement de services administrés, supplantant les secteurs traditionnels de l’agriculture, du bâtiment et du commerce de proximité. En 2020, la pandémie de COVID-19 met toutefois un coup de frein au développement du secteur privé. Un secteur tertiaire prépondérant La structure de l’économie est marquée par la prépondérance du secteur tertiaire qui crée 84,4 % de la valeur ajoutée en 2016. Il1 représente également 86,6% de l’emploi salarié en 2019. En augmentation entre 2010 et 2014, la partde l’emploi salarié du secteur tertiaire non marchand diminue de 2016 (45,5 %) à 2019 (43,9)%. En parallèle, la part de l’emploi salarié du secteur tertiaire marchand augmente durant ces trois années (de 41,7 % à 42,8 %). En 2020, la crise sanitaire ralentit le développement de la sphère marchande. Toutefois, le secteur résiste grâce aux mesures de soutien mises en place par l’État, tel que le chômage partiel :la part de l’emploi salarié du secteur tertiaire marchand recule légèrement à 42,5 %, tandis que celle du secteur tertiaire non marchand atteint 44,1 %. Emploi salarié par secteur Évolution de la part de l’emploi salarié du secteur tertiairel i l tiil pl i slré pa ece Agriculture Industrie Tertiaire marchand Tertiaire non marchand 1,3% 7,1% 46% Construction 45% 5,1% 44% 43% 42% 41% Tertiaire -Non marchand Tertiaire - 40% 44,1% Marchand 42,5% 39% 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Source : IneSse. Source : Insee. Le tertiaire est donc marqué par l’importance des services administrés (administration publique, éducation, santé et action sociale) qui contribuent pour 38,7 % à la valeur ajoutée de l’île (22,5 % en France). Les services marchands (commerces, services aux particuliers, services aux entreprises, activités immobilières et financières, hôtellerie et transports) restent néanmoins les principaux contributeurs à la valeur ajoutée (45,7 %). De très nombreuses petites entreprises Le tissu économique guadeloupéen se compose de 21 272 établissements2 au 1eravril 2020. Il se caractérise par une forte proportion de petites structures :53,2 % des établissements n’ont aucun salarié et seulement7,9 % en ont plus de neuf.Cette atomicité concerne l’ensemble des secteurs. 1 Derniers comptes économiques définitifs disponibles pour les DOM à la rédaction de ce rapport. 2Établissements actifs ayant des employés ou ayant déclaré qu’ils sont susceptibles d’en avoir. Le champ retenu pour cette note diffère de celui retenu pour l’édition précédente, d’où les écarts importants entre les deux éditions. 84