douteuses apparaît ainsi en baisse, il s’inscrit à 3,9% sur l’année (4,2 % à fin 2019). La croissance exceptionnelle de l’activité de financement masque celle, bien plus modérée, de l’encours de douteux. BONDDE LA CROISSANCE DES ACTIFS FINANCIERS GRÂCE AUX DÉPÔTS A VUE Les actifs financiers détenus par les agents économiques en Guadeloupe bondissent de 13,8 % pour atteindre 9,2 milliards €,principalement grâce à la progression des dépôts à vue des entreprises (+38,1 %) et des ménages (+13,7 %). La croissance de l’épargne des ménages s’accélère (+7,3 % en 2020, après +2,5 % en 2019) en lien avec la baisse de la consommation observée depuis le confinement. Celle des entreprises est dynamisée par les PGE (+31,9 %) dans la mesure où ces derniers ne sont que partiellement utilisés, le reste étant laissé sur les comptes courants par sécurité pour se couvrir en cas de coup dur. Les actifs financiers des autres agents progressent de 15,3 % sur un an. 2021 : une année empreinte d’incertitudes Début 2021, le monde reste confronté à l’épidémie de Covid-19. Différents variants du virus provoquent de nouvelles vagues épidémiques. Toutefois, les campagnes de vaccination laissent espérer une sortie de crise. En Guadeloupe, la vaccination s’accélère légèrement, la population de plus de 18 ans pouvant se faire vacciner depuis le 29 avril 2021. Toutefois, le département est touché par une troisième vague et des mesures renforcées pour limiter la propagation de l’épidémie sont en place sur l’ensemble de l’archipel. Dans ce contexte, à court et moyen termes, l’exercice de prévision est rendu plus complexe qu’à l’accoutumée par les nombreuses incertitudes qui persistent.Les évolutions économiques restent tributaires de l’évolution de l’épidémie, des mesures prises par les gouvernements pour la freiner, ainsi que du soutien de ces derniers aux entreprises et aux ménages. En dépit de ces éléments, les chefs d’entreprise interrogéspar l’IEDOM début 2021 se sont livrés à un exercice de prévision. Ils anticipent ainsi un rebond de l’activité pour l’année en cours, mais celui-ci ne permettrait pas de revenir au niveau d’activité d’avant crise en 2021. L’activité marchande devrait progresser de 4,8 % sur l’année,après la contraction de 2020. Le rebond serait marqué dans les secteurs les plus touchés par la crise, à savoir le tourisme et le BTP alors qu’il serait plus mesuré pour le commerce et les IAA. Les projections enregistrées pour les secteurs des autres industries et des autres services marchands resteraient quant à elles en terrain négatif. En matière d’investissement, 24,0 % des entreprises interrogées par l’IEDOM envisagent de maintenir leur niveau identique à celui de l’année 2020, alors que 27 % d’entre elles projettent de l’augmenter et 11 % de le réduire (38 % de non-réponse). L’activité bancaire pourrait quant à elle subir le contrecoup de la forte progression des encours de crédits et d’épargne en 2020. 16