4. Le transport terrestre 4.1 L’ORGANISATION DU RÉSEAU ROUTIER Le réseau routier des îles de Guadeloupe représente 2 809 kilomètres. Outre 1 774 kilomètres de voies urbaines et rurales sous la responsabilité des communes, il est composé de 416 kilomètres de routes nationales sous l’autorité du Conseil régional et de 619 kilomètres de routes départementales, sous celle du Conseil départemental. Depuis 2007, le Conseil régional et le Conseil départemental gèrent en commun leur patrimoine routier à travers un syndicat mixte, Routes de Guadeloupe. La fréquentation routière est en forte augmentation sur l’ensemble du territoire depuis une vingtaine d’années. La prépondérance de l’utilisation de la voiture individuelle entraîne la multiplication des points d’engorgement dans l’archipel, et notamment dans l’agglomération pointoise. En 2020, le marché de l’automobile n’est pas épargné par la crise sanitaire.Après la période de confinement, les concessions automobiles font face à plusieurs périodes de fermetures imposées par le gouvernement, en plus des aménagementsd’horaires et de laréduction de leur capacité d’accueil de clientèle selon la superficie de leurs locaux. Les immatriculations de voitures particulières neuves chutent de 27,9 % sur l’année, après -0,1 % un an plus tôt. 4.2 LES TRANSPORTS PUBLICS Le département propose 67 lignes de bus avec un système de billettique :30 lignes « inter-villes » relient des bourgs et des communes, 7 lignes « express » desservent les grands axes avec peu d’arrêts, 30 lignes « locales » relient l’intérieur des terres et les bourgs. Conscient que les transports en commun ne répondent pas complètement aux attentes de la population guadeloupéenne, le Syndicat mixte des transports du Petit Cul-de-Sac Marin (SMT), associé à l’État, à la Région et au Département, a otadpé en décembre 2008 un Plan de déplacement urbain (PDU) de la conurbation centre de la Guadeloupe prévoyant la création d’un transport en commun en site propre (TCSP). Ce projet de TCSP permettrait la desserte des principaux pôles d’activité et d’habitat ainsi que des grands équipements urbains. En Guadeloupe, le projet initial de TCSP prévoyait notamment la construction d’un tramway sur rail (tram-train). Développé par la Communauté d’agglomération Cap Excellence et le SMT,le projet retenu en décembre 2014 par le ministère de l’Écologie et duDéveloppement durable, dans le cadre d’un appel à projets organisé sur le territoire français (métropole et Outre-mer), a été suspendu. La Région s’oriente désormais vers un bus à haut niveau de service (BHNS), moins coûteux qu’un tramway et moins polluant que les bus existants. C’est dans cette démarche de réduction de la pollution, qu’intervient en fin d’année 2018, le lancement de la navette électrique sur le territoire de la ville du Gosier. Ce nouveau mode de transport prévoit également un accès simplifié pour les personnes à mobilité réduite. Pendant le confinement de mars 2020, dans la continuité des mesures mises en œuvre par le gouvernement afin de réduire la propagation du COVID-19, le SMT a assuré un service restreint et gratuit afin de proposer une solution de transport pour les personnes ayant des besoins impérieux de déplacement. Depuis juin 2020, avec la mise en place d’un protocole sanitaire stricte, les rotations ont repris sur l’intégralité du réseau. 128