4. La pêche DES ACTIVITÉS SOUS-VALORISÉES En dépit de ressources halieutiques significatives, la pêche professionnelle peine à se développer en Guadeloupe. Bénéficiant pourtant d’un fort ancrage culturel, la pêche est pénalisée par levieillissement de sa flotte et un manque d’attractivité. En parallèle, le développement de la filière est freiné par la limitation des zones de pêche en liaison avec la contamination des sols et de certaines zones marines par le chlordécone. En 2018, la production des métiers de la pêche est estimée entre 1 955 tonnes (hypothèse basse) et 3 376 tonnes (hypothèse haute). L’estimation moyenne s’établit à 2665 tonnes. La valeur de la productionest estimée à 23,4 millions d’euros. Les palangres et les lignes à grands pélagiques sont les moyens les plus utilisés (plus de 47 % de la pêche professionnelle). Selon l’Ifremer, il est difficile d’évaluer précisément la podcon d seteur de la hruti ucpêce en rason d’uni manquement important aux obligations déclaratives. En 2018, le taux de réponse de la profession à ces obligations avoisine 50 %. À l’instar de l’élevage,la production locale ne couvre pas la consommation de la Évolution des importations de poissons population. Le tonnage de poissons et crustacés 30% (Glissement annuel) importé représente le double de la production 20% 10% guadeloupéenne. Avec la crise sanitaire, le 0% volume importé atteint 5 469 tonnes en 2020, -10% en nette baisse par rapport à 2019 (-13,6 % -20% après +7,4 %). -30% -40% La modification des habitudes de consommation induite par la fermeture des restaurants et des cantines scolaires entraine Source : Douanes. une chute des importations dès le deuxième trimestre 2020 (-10,4 % en glissement annuel). La baisse est encore plus marquée aux troisième et quatrième trimestres (respectivement -33,3 % et -24,9 % en glissement trimestriel). Un total de 1 036 marins pratiquant la pêche professionnelle est recensé en 2018, soit 223 mains de moins qu’en 2017. Par ailleurs, 759r navires sont dénombrés, soit une baisse de 246par rapport à 2017. Ces chiffres traduisent une inversion de tendance à compter de l’année 2017, la flotte ayant augmenté d’environ une dizaine de navires par an en moyenne sur la période 2007-2016. Le nombre de navires actifs1s’établit à539 en 2018. Selon le rayon d’activité, un navire peut êtrede type « côtier », « mixte» ou « large2». En 2018, 64 % des navires sont de type « côtier », 23 % sont de type « mixte » et 12 % évoluent au large. La part des navires de plus de 7 mètres continue de progresser, passant de 68 % en 2017 à 72 % en 2018. Les principaux ports de pêche sont ceux de la Désirade (64 navires actifs à la pêche), de Saint-François (53), de Sainte-Rose (26), de Terre de Haut (23), de Deshaies (22) et de Port- Louis (21). 1 Lesautres sont inactifs à la pêche durant toute l’année . 2Un navire « côtier » évolue principalement dans la bande côtière (plus de 75 % de son activité), à l’inverse d’un navire évoluant au large (moins de 25 % de son activité est réalisée en bande côtière). Un navire qualifié de « mixte » effectue entre 25 et 75 % de son activité en bande côtière. 93 61021T6102 2T61023T61024T71021T71022T71023T71024T81021T81022T81023T81024T91021T91022T91023T91024T02021T02022T02023T02024T