d’investissement qui affichent +32,6 %. Cet équilibre globalmasque toutefois une forte hétérogénéité entre communes. La situation de certaines d’entre elles reste précaire, l’archipel guadeloupéen étant caractérisé par une richesse inégalement répartie sur le territoire, concentrée sur le pôle urbain de la région pointoise. Les recettes de fonctionnements’élèvent à 639,6 millions €, progressant ainsi de 5,9 % en un an (+36 millions d’euros). Elles ont été notamment tirées par les recettes fiscales qui passent de 389,5 millions € à 409,5 millions €, soit +5,1 %. Ces recettes représentent deux tiers des produits de fonctionnement des communes. Elles sont en grande partie constituées de la taxe d’habitation et des taxes foncières (foncier bâti et foncier non bâti) qui demeurent assez stables au gré des exercices, notamment grâce à l’élargissement et à la revalorisation des bases fiscales. Ces recettes sont également alimentées par la taxe d’Octroi de mer qui est assise sur les importations de marchandises. C’estdonc une source de recettes dont les montants varient en fonction de l’activité économique,et pouvant donc tirer à la hausse ou à la baisse une partie du budget des collectivités. Elle reste, néanmoins, un des contributeurs importants aux ressources des communes et faitl’objet de nombreux débats.La dotation globale de fonctionnement versée aux communes s’est quantàelle stabilisée autour de 87 millions €. Après avoir été maitrisées en 2018 (-0,7 %), les dépenses de fonctionnement repartent en hausse (+3,6 %) atteignant ainsi 611,3 millions €. Pesant trois quarts des dépenses totales, elles ont été impulsées par la croissance des dépenses de personnel (+2,2 %) qui atteignent 388,6 millions €. Alors qu’elles s’inscrivaient en baisse de 8 millions € en 2018, le rebond des charges externes (96,4 millions €,+49 %) joute, a 4,4 mos € eillin ddépenses supplémentaires par rapport à 2018 et les charges financières (12,3 millions €) 1,6 million € de plus.Dans ce contexte, le ratio des dépenses de fonctionnement par habitant reste élevé puisqu’il est de 1 610 € (1530 € en 2018)contre 1 213 € pour la moyenne nationale. Le développement de l’intercommunalité ne permet pas encore aux communes d’infléchir significativement la croissance de leurs dépenses de fonctionnement. Mobilisant près de deux tiers des recettes de fonctionnement et pesant plus de la moitié des charges de même nature, les frais de personnel constituent un facteur important dans la progression des dépenses totales des communes et confèrent aux charges de fonctionnement une rigidité structurelle réduisant leurs marges de manœuvre.Aux facteurs généraux qui expliquent la croissance de la masse salariale (effectifs importants, relèvement du SMIC, régularisation des statuts des agents, revalorisation du point d’indice, etc.) s’ajoutent la mise en place de plans de titularisation ainsi que l’application de la prime de vie chère versée aux fonctionnaires dans les départements d’Outre-mer. Dépenses de personnel par strate Poids des dépenses Poids des Nombre Dépenses de Dépenses de de personnel dans dépenses de Strates communales d'habitants total personnel personnel par les recettes de personnel dans (k€) habitant (en €) fonc. les dépenses de fonc. Communes de 5000 à 10 000 habitants 62 766 49 272 785 60% 61% Moyennes nationale de la strate 536 45% 52% Communes de 10 000 à 20 000 habitants 118 655 123 053 1 037 57% 61% Moyennes nationale de la strate 655 48% 54% Communes de 20 000 à 50 000 habitants 128 489 137 370 1 069 65% 69% Moyennes nationale de la strate 761 50% 55% Source : M inistère de l’Action et des Comptes publics. 79