Section 2 L’agriculture, l’élevage et la pêche 1. Aperçu structurel En 2016, le secteur de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture génère 1,8 % de la richesse créée en Guadeloupe (contre 3,5 % en 2002), avec une valeur ajoutée estimée à 144,9 millions €. Au 1eravril 2020, le secteur comptabilise 599 établissements1(2,8 % des établissements en Guadeloupe) et représente 1,3 % de l’emploi salarié fin 2020. Selon les dernières données disponibles de l’Agreste, la production agricole est quant à elle évaluée à 189,2 millions € en 2016. La production végétale y contribue à hauteur de 76,6 % et la production animale à 23,4 %. En 2020, le secteur représente également 11,8 % de la valeur des exportations. Au 21 avril 2021, 1,7 % des encours de prêts garantis par l’État en Guadeloupe sont consentis à des entreprises agricoles, d’élevage ou de pêche (129 bénéficiaires). 2. L’agriculture LA CRISE SANITAIRE DE 2020 IMPACTE DIFFÉREMMENT LES GRANDES FILIÈRES DU SECTEUR La banane et la canne à sucre (respectivement 23,8 % 11,3 % de la VA)2sont les deux grandes cultures d’exportations de Guadeloupe, occupant plus de50 % des surfaces utiles agricoles.Les autres cultures sont variées, mais occupent des surfaces plus faibles. En 2020, la crise sanitaire affecte différemment les principales filières du secteur : la banane profite d’une consommation locale en hausse, tandis que les producteurs de melon subissent la diminution du nombre de vols de fret. 2.1 LA FILIÈRE BANANE Exportations de bananes (en tonnes) La banane est l’une des principales 80 000 activités agricoles du département. Environ 70 000 200 exploitations sont recensées sur une 60 000 de l’ordre de 50 000 surface totale 1 900 ha, 40 000 représentant un peu plus de 6 % de la surface 30 000 agricole utilisée. La banane représente 95,0 % 20 000 des exportations du secteur primaire en 2020 10 000 (95,8 % en 2019). 0 20102011 201220132014201520162017201820192020 Source : Cirad. La production de bananes En 2020, la production de bananes résiste à la crise sanitaire. Face à la fermeture des restaurants et cantines, le secteur bénéficie notam entd’unem hausse de la consommation de bananes des ménages durant le confinement. Ainsi, la relance entamée depuis le passage de l’ouragan Maria en 20173se poursuit. Les exportations progressent aussi en 2020, de 16,6 % sur un an pour atteindre 50 171 tonnes, portée par une demande accrue en France hors DOM. 1Source : SIRENE ; établissements actifs des employés ou ayant déclaré qu’ils sont susceptibles d’en avoir. 2La filière canne-sucre-rhum est présentée en chapitre III, section 3.3 de ce rapport. 3Pour rappel, l’état de calamité agricole a été reconnu par le Préfet de Guadeloupe le 31 octobre 2017, permettant ainsi aux producteurs de bananes de bénéficier d’une aide au titre du Fonds de secours des Outre-mer. 88