3.1.2 Des charges de personnel élevées Le poids élevé des charges de personnel dans les collectivités d’outre-mer résulte de la majoration de traitement des fonctionnaires et des sureffectifs.En Guyane, les charges de personnel des communes ont progressé de 24 % entre 2013 et 2018 (soit +4,4 % par an en moyenne), et représentent 55 % des charges de fonctionnement en 2018. Avant la création de la CTG, les charges de personnel du département et de la région représentaient 610 € par habitant en Guyane contre une moyenne de 228 € en France hexagonale.Cette situation se traduit par un taux d’administration (nombre de fonctionnaires pour 1 000 habitants) plus élevé en Guyane (39,5 %) qu’en France métropolitaine (25,1 %) . En 2018, les charges de personnel50 de la CTG se chiffraient à 561 € par habitant en Guyane. Les sureffectifs reposent sur un plus grand nombre d’agents aux fonctions d’exécution (catégorie C). À l’inverse, les agents exerçant des fonctions de conception et de direction (catégorie A) ou d’encadrement intermédiaire (catégorie B) sont moins nombreux. 3.1.3 Une situation financière préoccupante Le rapport de la Cour des Comptes d’octobre 2017 relève que 9 communes ont une situation financière saindire que leur capacité d’épargne peut financer une partie dese, c’est-à- investissements et que l’Par ailleurs, 6évolution des charges de personnelest maîtrisée. communes et 3 EPCI ont une situation financière fragile, c’est-à-dire que leur épargne et leur fonds de roulement ne permettent pas de financer les investissements et que les charges de personnel augmentent significativement. Dans le même temps, 3 communes ont une situation financière dégradée, provoquant des délais de paiement très élevés.En revanche, elles disposent soit d’une réserve fiscale leur permettant d’inverser la situation, soit d’une marge de manœuvre sur leurs dépenses. Enfin, la CTG, 4 communes, et 1 EPCI ont une situation financière critique, car la dégradation est telle que la multiplication du produit de la fiscalité directe locale par deux ne permet pas d’assainir les comptes. 3.2 LES FINANCES DE LA COLLECTIVITÉ TERRITORIALE DE GUYANE Dans son rapport sur « la mise en œuvre des clauses financières du plan d’urgence Guyane »51publié en septembre 2019, la Cour des Comptes revient sur les évolutions engagées depuis 2017. Elle juge que la CTG « n’a pas tiré partià ce jour de la fusion des collectivités antérieures pour rationaliser ses moyens ». La Cour met en évidence que « le plan d’économies quela collectivité a présenté […] ne suffira pas àrestaurer sa capacité d’emprunt », « que la situation financière de la collectivité n’est pas assn ie»aiet estim qeue« ’lÉta nt ’ad’ateur alternative que de l’accompagner par un concours exceptionnel de40 M€ en 2019 et en 2020, et parle maintien en 2020 de la compensation de l’octroi de mer à hauteur de 27 M€ ». 50Cour des comptes, les finances publiques locales, Rapport sur la situation financière et la gestion des collectivités territoriales et des leurs établissements publics, octobre 2017. 51 « La mise en œuvre des clauses financières du plan d’urgence Guyane », Cour des Comptes, 17/09/2019. 66