1.2 CONSOMMATION ET ACCÈS AU RÉSEAU En 2018, 12,3 millions de m ont été consommés par 68 896 clients.3 La consomation d’eau se concentre autoumr de trois zones. En 2015, le périmètre administré par la Communauté d’agglomération du centre littoral (CACL) représente 68% de la consommation, contre 14 % pour la commune de Kourou et 10 % pour celle de Saint-Laurent-du-Maroni. Le reste des communes représente environ 8 % de la consommation totale. Selon l’ARS, en 2018 environ 15 % de la population ne serait pas raccordée à un réseau d’eau potable. Le prix moyen del’eau potable en 2017 sur la base d’une consommation de 120 m s’élève à 1,372 € contre 1,95 € au niveau national. Des analyses réalisées par l’Agence régionale de santé (ARS) indiquent que six communes (Camopi, Papaichton, Apatou, Mana, Iracoubo et Roura) sont dotées d’infrastructures de captage qui ne satisfont plus les normes de qualité. De plus, les estimations portent à plus de 30 000 le nombre de personnes ne bénéficiant pas d’un accès direct à un service d’eau potable, soit15 % de la population123Ces situations concernent généralement des zones périurbaines ou isolées. . 2.L’assainissement des eaux usées La Guyane accuse un retard important dans la gestion des eaux usées. Les communes (ou groupements de communes) sont compétentes en matière d’assainissement, de contrôle des raccordements au réseau public, de collecte, de transport, et d’élimination des boues produites. Concernant l’assainissement collectif, la capacité de traitement des stations existantes en Guyane est inférieure aux besoins identifiés pour le traitement des eaux usées collectées. Le département peine à combler le déficit d’infrastructures, alors que les financements sont disponibles.En 2016,8 des 22 communes n’avaient pas élaboré de schéma directeur d’alimentation en eau potable et en assainissement124 . Le territoire est équipé de trois types d’infrastructures d’assainissement. L’assainissement collectif avec des stations d’épuration publiques, notamment celles de Cayenne (60 000 EH125), Saint-Laurent-du-Maroni (40 000EH),Kourou (30 000EH).La Guyane compte aujourd’hui 24 stations d’épuration. L’assainissement non collectifavec des dispositifs « regroupés » de traitement deseaux usées (capacité de 15 à plus 1 000 EH). Enfin, l’assainissement individuel, par d Celaes dispositifs de type fosse septique, voire une absence de dispositif d’épuration. concerne à la fois les zones urbaines et les villages de l’intérieur. Les habitants des petits villages amérindiens du Maroni et de l’Oyapock utilisent traditionnellement le fleuve. En outre, la Guyane accuse un retard certain en matière de gestion des déchets d’assainissement (sable, graisse, boues, matières de vidange, etc.).Deux options permettraient de gérer ces déchets : la valorisation agricole par épandage ou l’enfouissement. 123Disponible ici : https://www.guyane.ars.sante.fr/eaux-potables-0 124France Guyane, dossier du traitement des eaux usées du 21 et 22 juillet 2018. 125 L’Équivalent-Habitant (EH) est une unité de mesure permettant d’évaluer la capacité d’une station d’épuration, basée sur la quantité de pollution émise par personne et par jour. 115