Guyane. Ainsi, le CNES, Arianespace et les forces de sécurité (emplois directs) comptent pour 800 salariés, puis 2 500 salariés travaillent pour la chaîne de sous-traitance (emplois indirects), et enfin 1 320 personnes sont employées par les donneurs d’ordre et les sous-traitants (emplois induits). L’activité spatiale génère également des flux de marchandises conséquents. Ainsi, les éléments des lanceurs sont transportés par voie maritime depuis l’Europe vers la zone portuaire de Pariacabo (Kourou). Selon l’Insee, ces flux générés par le Centre Spatial Guyanais représentent 22 % de la contribution financière à l’octroi de merde la Guyane en 2014. Cette activité industrielle a un impact significatif sur l’économie locale100, bien au-delà de l’emploi et de la consommation, via la fiscalité (taxe professionnelle, taxes foncières, octroi de mer), les importations (matériels, équipements), les exportations (lancements)101, etc. En 2014, la filière spatiale a généré 58 M d’euros de recettes fiscales en Guyane, soit près de 19 % des impôts sur la production. Enfin, le CNES est engagé auprès des acteurs locaux pour le développement économique et social de la Guyane. 11 M d’euros du budget 2021 du CSG seront alloués à l’éducation, le tourisme ou encore la gestion de la crise sanitaire. 3.2 LES PRINCIPAUX ENJEUX POUR 2021 3.2.3 Retrouver un nombre de lancements conséquent Après une année en creux en 2019, Arianespace prévoyait d’effectuer en 2020 12 lancements depuis le CSG, en plus des vols inauguraux d’Ariane 6 et de Vega (soit 5 Ariane 5, 4 Soyouz et 3 Vega). Du fait de la pandémie, le CSG a fermé deux mois, et des contraintes se sont rajoutées à la logistique de production. Seulement sept des missions ont pu être réalisées (dont un échec) et les premiers lancements de Vega C (printemps 2021) et d’Ariane 6 (deuxième trimestre 2022) ont été repoussés. Arianespace prévoit donc une activité plus soutenue en 2021. La poursuite du déploiement de la constellation OneWeb devrait continuer sur les sites de lancement français, kazakh et russe, notamment après le rachat de ce client par le gouvernement britannique. Au CSG, au moins 3 tirs d’Ariane 5 sont attendus, notamment celui de fin octobre visant à acheminer le télescope James Webb de la NASA (en partenariat avec l’ESA) vers le point de Lagrange L2. 3.2.2 Vol inaugural de Vega C et poursuite du projet Ariane 6 Le premier lancement du remplaçant de Vega est prévu pour le milieu d’année 2021. Au- delà des améliorations techniques, son premier étage sera le même que celuiutilisé comme propulseur d’appoint sur Ariane 6, ce qui réduira les coûts en produisant en série. L’ambition d’Ariane 6 est de réduire les coûts de lancement de 40 % comparé à son ancienne version, à qualité égale. Ariane 6 permettra de mieux adapter l’offre de lanceurs au marché actuel qui 100Le CNESestime à 9 000 le nombre d’emplois (directs et indirects) induits par les besoins de fonctionnement de la base. Le CSGest facteur d’attractivité de compétences et de savoir-faire qui profitent très largement à la Guyane comme les applications spatiales et plus particulièrement la télédétection. 101En Guyane, le spatial représente 80 % des exportations,les lancements constituent d’ailleurs la quasi-totalité des exportations de transport. En outre, une grande partie des biens manufacturés importés (constituant plus de 70 % du total des importations) est destinée à l’activité spatiale. 97