Page 17 - Rapport annuel économique 2022 - Guyane

2.2 LES COMMERCES DUREMENT TOUCHÉS PAR L’INFLATION
Le commerce enregistre un solde d’opinion négatif concernant son activité en 2022. Malgré une consommation des ménages qui résiste, les commerçants sont pessimistes. L’augmentation des prix des intrants, couplée aux difficultés d’approvisionnement, tire les prix finaux à la hausse. En conséquence, des changements d’habitudes de consommation sont constatés, en faveur des produits premier prix.
2.3 L’ACTIVITÉ DU BTP RÉSISTE
Après une baisse sensible survenue en début d’année, l’activité du BTP progresse au second semestre. Le BTP se distingue des autres secteurs grâce à une commande publique significative et aux besoins en infrastructures du territoire, qui stimulent son activité indépendamment de la conjoncture. Toutefois, comme les autres secteurs, il subit de plein fouet la forte inflation.
Les effectifs du secteur, mesurés par l’Insee, sont en croissance en 2022 : +7,4 % pour l’emploi salarié en glissement annuel.
Selon la Cellule Économique Régionale de la Construction (CERC) de Guyane, l’activité de construction de logements enregistre néanmoins une baisse de 5,4 % de ses mises en chantier (soit 1 093 logements) ; le nombre de logements autorisés diminue en parallèle de 35,3 % (soit 1 428 logements) en 2022.
Globalement, les carnets de commandes du BTP restent fournis et permettent au secteur de s’assurer d’une activité soutenue à court terme. Le nombre de projets publiés s’inscrit en hausse de 8,1 % selon la CERC en 2022.
2.4 UNE ACTIVITÉ HÉTÉROGÈNE POUR LES INDUSTRIES
Le secteur de l’industrie (hors agroalimentaire) enregistre un pic d’activité au 2e trimestre 2022, avant une stabilisation sur le reste de l’année.
En matière de production aurifère, 0,9 t a été exportée en 2022 pour 49,9 M€, soit une baisse de 25,4 % en volume et de 13,7 % en valeur. Ce repli est dû à une production particulièrement faible au premier trimestre. D’un point de vue structurel, l’activité du secteur continue de pâtir de la concurrence de l’orpaillage illégal.
À l’inverse, l’activité de la filière bois est mitigée en 2022, avec des conditions climatiques peu favorables, comme en 2021. Une nette amélioration des volumes exportés est enregistrée en 2022 (+8,8 %), alors que le montant des exportations est relativement stable (+0,6 %). En revanche, sur le marché local, on constate une chute de 51,9 % du volume de bois d’œuvre vendu sur un an. Le développement de la vente de bois pour la production électrique n’a pu compenser cette chute des ventes.
Après un début d’année compliqué, l’activité des industries agroalimentaires (IAA) se maintient en 2022, et ce, malgré l’inflation et des difficultés importantes d’approvisionnement. Les exportations des IAA augmentent, en particulier en fin d’année, pour atteindre 3,5 M€ (CVS) au dernier trimestre 2022.
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