Page 15 - Rapport annuel économique 2022 - Guyane

s’avèrent critiques dans certains secteurs, notamment le BTP, la santé et l’éducation. La saisonnalité des emplois est également forte. Enfin, l’emploi informel continue d’occuper une place prégnante dans l’économie. Le taux d’activité et le taux d’emploi s’établissent respectivement à 48 % et 41 % en 2021, restant faibles par rapport au niveau national et s’inscrivant en baisse depuis plusieurs années.
1.4 LA CONSOMMATION RÉSISTE MALGRÉ QUELQUES SIGNAUX NÉGATIFS EN FIN D’ANNÉE
La consommation des ménages continue de progresser en 2022, et ce malgré la hausse des prix. Elle est soutenue par la hausse de la masse salariale : +4,9 % pour le secteur privé à fin décembre 2022 en glissement annuel.
Les importations de biens de consommation atteignent un niveau historique à 632,4 M€ et 172,5 kt (kilotonnes) contre 569,3 M€ et 165,7 kt en 2021.
La croissance démographique continue d’expliquer le dynamisme structurel de la demande intérieure : les importations de biens de consommation non durables augmentent de 5,5 % en volume et de 12,4 % en valeur.
Suivant une tendance similaire, le nombre de transactions par carte bancaire progresse de 8,9 % sur un an, tandis que leur montant est en hausse de 4,6 %. Ces augmentations ne se substituent pas aux transactions en valeur fiduciaire, toujours en croissance : +4,0 % en valeur et +3,6 % en volume.
Plusieurs signes d’inflexion apparaissent toutefois en cours d’année. Ainsi, les immatriculations de véhicules de tourisme ralentissent à + 3,1 % en 2022, après +13,4 % en 2021. Les importations de ce type de véhicules diminuent de 12,1 %. Essentiellement utilisés pour le financement de voitures, les crédits à la consommation baissent de 2,9 %. Les importations de biens durables augmentent, quant à elles, de 4,8 % en valeur, mais se contractent de 8,4 % en volume.
Les indicateurs de vulnérabilité des ménages sont contrastés. Le nombre de personnes physiques en interdit bancaire recule de 12,4 % en 2022 par rapport à l’année précédente. À contrario, le nombre de retraits de cartes bancaires croît de 8,9 %. Par rapport à la situation d’avant crise, les indicateurs de vulnérabilité sont en retrait d’environ 40 %.
1.5 L’INVESTISSEMENT PRIVÉ MARQUE LE PAS
Malgré les besoins structurels du territoire, l’investissement privé se tasse en 2022. Les prévisions d’investissement issues de l’enquête de conjoncture de l’IEDOM sont en berne, avec un fléchissement plus marqué en fin d’année : le solde d’opinion perd 5,5 points (CVS) à fin 2022 par rapport à fin 2021.
D’autre part, les importations de biens d’investissement se contractent de 6,3 % en volume et de 5,6 % en valeur. Les immatriculations de véhicules utilitaires se stabilisent : +1,9 % en 2022 après le rebond de 2021 (+23,8 %).
Les encours de crédits à l’investissement des entreprises ralentissement également : alors qu’ils progressaient de 13,5 % en 2021, ils enregistrent une hausse de seulement 2,3 % en 2022. Toutefois, soutenus par les besoins structurels en matière de logements, les encours de crédits
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