Page 16 - Rapport annuel économique 2022 - Guyane

immobiliers (ménages et entreprises) accélèrent, avec une progression de 7,9 % sur l’année, contre +4,1 % en 2021.
1.6 LE DÉFICIT COMMERCIAL SE CREUSE À NOUVEAU
En 2022, les importations de biens représentent 1 971 M€ et 741,2 kt, tandis que les exportations se chiffrent à 139 M€ et 34,4 kt.
Les importations augmentent aussi bien en valeur (+11,4 %) qu’en volume (+9,1 %). L’évolution plus marquée en valeur traduit l’impact toujours fort de l’inflation sur les importations.
Dans le détail, la plupart des catégories d’importations sont en hausse, excepté les biens d’investissement. Sous l’effet de l’augmentation des prix des produits pétroliers, les importations liées à l’énergie progressent de 68,0 % en valeur contre seulement 11,2 % en volume, tirant le montant total des importations à la hausse.
En parallèle, le montant des exportations globales se contracte de 5,1 % sur l’année. Les exportations de bois sont relativement stables (+0,6 %) alors que les exportations d’or se contractent de 13,7 % en valeur (-25,4 % en volume).
Le déficit du solde des échanges extérieurs se dégrade, augmentant de 12,9 % en valeur par rapport à 2021.
2. Des situations hétérogènes à l’échelle sectorielle 2.1 UN BILAN MITIGÉ POUR LES SERVICES MARCHANDS
L’activité des services marchands semble être orientée en légère baisse en 2022. Le solde d’opinion se maintient en effet légèrement en dessous de sa moyenne de longue période. Les perspectives d’activité pour début 2023 se dégradent. Signal positif toutefois pour le secteur, le solde d’opinion relatif aux effectifs reste à un bon niveau en 2022.
Le spatial est en repli sur l’année, directement affecté par la guerre russe en Ukraine. En effet, la suspension du partenariat russo-européen entraîne la perte de trois lancements Soyouz en 2022. Ainsi, seuls cinq lancements sont opérés sur l’année, soit moitié moins qu’en 2019. Dans cette période marquée par une faible activité spatiale, les entreprises du secteur, interrogées par l’IEDOM, expriment de vives inquiétudes.
L’activité du secteur du tourisme reste bien orientée en 2022, poursuivant sa longue convalescence post-crise sanitaire. Ainsi, le trafic aérien n’a pas encore pleinement amorti les effets de la crise : le nombre de passagers reste inférieur de 12,6 % par rapport à 2019. Il enregistre toutefois une hausse de 49,0 % par rapport à 2021. Par ailleurs, la réouverture à l’international de l’aéroport Félix Éboué, prévue mi-2023, laisse entrevoir des perspectives prometteuses pour les acteurs du secteur.
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