Page 136 - Rapport annuel économique 2022 - Guyane
P. 136

2.3 LE TRANSPORT FLUVIAL
Le transport fluvial reste un moyen privilégié pour la desserte des populations de l’intérieur de la Guyane. Ce type de transport répond au règlement général de police de la navigation intérieure du territoire, ainsi qu’à des dispositions règlementaires prises localement (arrêtés préfectoraux de 2005). La croissance démographique a des répercussions directes sur le transport fluvial qui ne cesse de croître, notamment sur le fleuve Maroni, que ce soit à travers les flux avec le Suriname, ou entre les communes et villages riverains. L’Observatoire du transport fluvial sur le Maroni, en cours de déploiement, permettra de recenser ces mouvements. Selon les dernières estimations disponibles, on dénombre 1 000 passages de pirogues par jour entre Saint-Laurent- du-Maroni et Albina (Suriname).
À l’Est de la Guyane, en 2018, une étude a été réalisée afin de mettre en place un Observatoire international des transports sur l’Oyapock (OITO)180. Ce projet, toujours en cours de réalisation, a pour objectif d’orienter la mise en œuvre de stratégies et politiques territoriales dans le domaine des transports sur l’Oyapock.
L’importance du trafic fluvial a également rendu nécessaire l’aménagement de certains sauts (3 sur le Maroni et 12 sauts sur l’Oyapock) afin de faciliter la navigation.
Le désenclavement intérieur de la Guyane par les fleuves (Maroni et Oyapock) et leur utilisation en toutes saisons a été retenu comme un objectif primordial dans le cadre du Contrat de Convergence et de Transformation 2019-2023.
Un accord a d’autre part été signé en septembre 2018 pour l’achat commun d’un nouveau bac fluvial entre la Guyane et le Suriname, afin de fluidifier le trafic maritime entre les deux pays et d’absorber l’augmentation de la population. Estimé à 5 millions d’euros, ce projet a permis l’acquisition du nouvel amphidrome « Malani », arrivé à quai en février 2022. Il remplacera La Gabrielle pour effectuer les trajets entre Saint-Laurent-du-Maroni et Albina. Ce nouveau bac sera capable d’effectuer 68 rotations hebdomadaires (traversée prévue en 15 minutes) avec une capacité d’emport de 176 tonnes (contre 44 tonnes pour La Gabrielle). Cependant, l’absence d’infrastructure adaptée sur la berge surinamaise contrevient à sa mise en service, la fin du chantier est prévue pour septembre 2023. De surcroît, l’effondrement du ponton d’Albina en mai 2022 perturbe fortement le trafic de la Gabrielle entre les deux rives.
 180 Disponible ici : www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/etude-prefiguratrice-pour-la-mise-en-place-d-un- a2152.html
132
   


























































































   134   135   136   137   138