Page 74 - Rapport annuel économique 2022 - Guyane
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3.4 LES EPCI61
Depuis 2011, chaque commune de la Guyane fait partie d’un EPCI. Il existe en Guyane quatre communautés de communes recouvrant l’ensemble du territoire guyanais. La Communauté de communes de l’Ouest guyanais (CCOG, regroupant les communes de Saint- Laurent-du-Maroni, d’Apatou, de Grand-Santi, de Papaichton, de Maripasoula, de Saül, de Mana et d’Awala-Yalimapo), la Communauté de communes de l’Est guyanais (CCEG, rassemblant les communes de Saint-Georges, de Camopi, de Ouanary et de Régina), la Communauté de communes des savanes (CCS, regroupant les communes de Kourou, de Sinnamary, d’Iracoubo et de Saint-Élie) et la Communauté d’agglomération du centre littoral (CACL, associant les communes de Cayenne, de Matoury, de Rémire-Montjoly, de Macouria, de Montsinéry- Tonnegrande et de Roura).
Malgré l’attribution de compétences variées, le niveau d’intégration des EPCI est bas par rapport aux autres DROM. En particulier, les dépenses de fonctionnement relèvent en grande majorité d’une compétence communale. La dimension intercommunale se trouve freinée par la distance et l’éloignement des communes, qui font face à des réalités socio-économiques disparates. La mise en œuvre de compétences en gestion des déchets et de l’eau à l’horizon 2026 représente un enjeu majeur à relever pour les EPCI.
 Comptes administratifs simplifiés des EPCI (agrégés)
En milliers d'euros 2017 2018 2019 2020 2021 Évol 21/20
 Produits de fonctionnement Charges de fonctionnement Résultat comptable Ressources d'investissement Emplois d'investissement Capacité d'autofinancement
78 186 78 096 90 28 149 23 195 9 511
91 170 84 132 7 039 41 595 28 632 10 752
116 210 76 511 31 700 23 277 25 233 32 696
111 279 81 936 29 343 29 271 46 083 33 464
111 657 0% 87 228 6% 24 430 -17% 39 667 36% 67 832 47% 30 135 -10%
Source : DGCL, données consolidées "Budget principal et budgets annexes"
 L’état des finances global des EPCI tend à s’améliorer, avec une épargne brute en nette hausse sur quatre ans et une capacité d’autofinancement qui s’en trouve plus importante (celle- ci croît de 33,4 % en moyenne par an). Cependant, les situations financières des EPCI sont encore plus hétérogènes que celles des communes, du fait des caractéristiques économiques de leur périmètre géographique.
Dans le détail, la CCDS et la CCEG présentent une épargne brute qui se dégrade entre 2017 et 2021, avec des recettes de fonctionnement qui progressent moins vite que les dépenses de fonctionnement (respectivement +4,6 % et +1,2 % de croissance annuelle moyenne pour les produits contre +12,1 % et +7,6 % pour les charges). En revanche, la CACL et la CCOG présentent des résultats plutôt favorables, leur permettant de dynamiser leurs investissements : croissance annuelle moyenne de respectivement 32,9 % et 21,1 % des emplois d’investissement.
61 Les prémices de l'intercommunalité datent de la loi du 5 avril 1884 qui favorisa les accords et les conférences intercommunales, mais les EPCI se sont particulièrement développés depuis la loi dite Chevènement relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale du 12 juillet 1999.
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