Page 34 - Rapport annuel économique 2022 - Mayotte
P. 34

Il vient en 2019 se classer pour la première fois devant l’île Maurice qui jusque-là était plus élevé. Il se place juste en dessous de celui des Seychelles, et s’inscrit parmi les économies les plus avancées de la région. L’écart avec les autres pays de la zone est significatif : le PIB par habitant de Mayotte est sept fois plus élevé que celui des Comores et représente dix fois celui de la Tanzanie, vingt et une fois celui du Mozambique et de Madagascar.
1.2 L’ÉQUILIBRE EMPLOIS-RESSOURCES
La croissance portée par la consommation finale et, en premier lieu, par celle des administrations publiques
 Malgré une année 2020 marquée par la crise de la Covid 19, le PIB mahorais continue de progresser (+4,1 %). Avec une
L'équilibre emplois-ressources
En millions d'euros
Ressources
Produit intérieur brut
Emplois (hors variation de stock) Consommation finale
Consommation finale des administrations Consommation finale des ménages
2020
2 712
2 875 1 739 1 136 526 -689
2020/2019 2019/2018
4,1% 6,6%
2,6% 4,9% 4,8% 5,4%
 progression de
consommation
(administrations et ménages) demeure le facteur déterminant
de la croissance mahoraise et constitue la contribution principale à l’évolution du PIB.
Elle représente 2 875 millions d’euros.
2,6 %, la finale
Formation brute de capital fixe Solde des échanges extérieurs Source:INSEE
16,3% -4,8% 7,8%
-0,6%
0,2% 7,8%
 En 2020, la consommation finale des administrations est le principal moteur de la croissance mahoraise : compte tenu de leur poids important dans l’économie mahoraise, et ayant été moins impacté par la crise sanitaire, elle y contribue à hauteur de 73 % et représente 64 % du PIB, soit une part largement supérieure à celle du niveau national (23 %). Aussi, elle progresse de 4,8% pour s'élever à 1 739 millions d’euros.
 140% 130% 120% 110% 100%
90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% -10% -20% -30%
66%
51%
-13%
-3%
Contribution à l'évolution du PIB de Mayotte
    15%
60%
45%
-21%
19%
31%
56%
-6%
48%
36%
47%
-31%
1%
32%
73%
-7%
 Entre 2015 et 2016
Échanges avec l'extérieur
Entre 2017 et 2018
Entre 2018 et 2019
Formation brute de capital fixe Consommation finale des administrations
Entre 2016 et 2017 Source : INSEE Consommation finale des ménages
Entre 2019 et 2020
               Si la balance commerciale demeure structurellement déficitaire en raison de la forte dépendance de l’économie locale vis-à-vis de l’extérieur (importations élevées, mais exportations très limitées), elle s’est réduite de 4,8% et s’établit à 689 millions d’euros ; elle devient le deuxième facteur de la croissance du PIB et pèse positivement sur la croissance du PIB (+32%).
L’année 2020 est une année atypique. La consommation finale des ménages (résidents et non- résidents), qui lors des années précédentes a contribué le plus à l’accroissement du PIB en constituant un appui ferme à la croissance économique, pèse négativement sur le PIB (-7% en 2020 contre 35% en 2019), en raison des restrictions sanitaires. En effet, les dépenses des ménages ont été fortement impactées notamment par l’arrêt des vols commerciaux et les fermetures administratives des commerces non-essentiels. Ainsi, après une hausse de 16,3% entre 2018 et 2019, la consommation finale des ménages est caractérisée par une situation statique (-0,6%). Elle s’élève à 1 136 millions d’euros. En revanche, elle demeure une composante importante du PIB par son poids (41,9 %).
 32







































   32   33   34   35   36