Page 45 - Rapport économique 2022 - La Réunion
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 (6e rang). À l’inverse, ceux des ouvriers font partie des plus faibles : 17e rang pour les ouvriers qualifiés et au 15e rang pour les non qualifiés.
Des disparités existent également par secteur d’activité. Les salaires bruts moyens sont plus élevés dans le secteur Information et communication et les activités financières (48 400 euros en moyenne), tandis que celui de l’hébergement et restauration enregistre le salaire moyen le plus faible (24 200 euros).
Salaire annuel brut en équivalent temps plein dans le secteur privé et les entreprises publiques en 2020
Ensemble
Cadres
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers qualifiés
30 314 28 282 28 571 29 027 29 855
de contrats de employeurs.
Ouvriers non qualifiés
24 376 23 442 23 567 23 107 22 717
       France entière
La Réunion
Guadeloupe 35 114 67 580
Martinique 35 214 68 614
Guyane 36 277 68 492
Champ : salariés du privé (y.c. des entreprises publiques), bénéficiaires de contrats aidés et professionnalisation ; hors apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers Source : Insee, base Tous salariés 2019
39 582 32 642
69 439 64 305
38 772 37 430 39 952 39 552 42 272
27 603 26 573 28 014 28 031 27 806
       Les écarts de salaires hommes-femmes sont moins marqués à La Réunion qu’au niveau national. Le salaire brut moyen est en effet 7 % plus élevé chez les hommes que chez les femmes en 2020, contre +18 % en France entière. Sur l’île, les emplois publics, moins inégalitaires en termes de rémunérations, sont plus nombreux. De plus, les emplois de cadre, dans lesquels les femmes sont beaucoup moins bien rémunérées que les hommes, sont moins fréquents à La Réunion. Ainsi, cet écart est moins élevé parmi les employés (+2 % en faveur des hommes) que parmi les ouvriers non qualifiés (+13 %) et les cadres (+20 %). Par secteur, les activités financières et d’assurance enregistrent le plus grand écart : le salaire brut moyen d’un homme est 36 % supérieur à celui d’une femme.
3.3. LES PRESTATIONS SOCIALES
On distingue six catégories de prestations sociales correspondant à autant de risques : le risque vieillesse-survie (retraite, minimum vieillesse, etc.), le risque santé (maladie, accidents du travail, etc.), le risque maternité-famille (prestations familiales, liées à jeune enfance, etc.), le risque emploi (indemnisation du chômage, aides à la réinsertion, etc.), le risque logement (aides aux logements), et le risque pauvreté-exclusion sociale (RSA, AAH, prime d’activité, etc.).
3.3.1. Les prestations versées par la Caisse d’allocations familiales
En 2022, la Caisse d’allocations familiales (Caf) de La Réunion a versé 2,2 milliards d’euros de prestations sociales (+4,2 % sur un an, après -6,3 % en 2021) à 286 870 allocataires (+0,3 % sur un an). En tenant compte de leur conjoint et de leurs enfants, les trois quarts des Réunionnais sont concernés par au moins une des prestations de la CAF. Ces aides ont une importance vitale pour ces ménages, car elles sont la seule source de revenus pour un tiers des allocataires de La Réunion (contre 17 % pour la France métropolitaine). Les prestations liées aux minima sociaux représentent la moitié des montants versés. Les familles monoparentales représentent 24 % de la population des allocataires alors que les couples avec enfants en représentent 27 %. La part des allocataires isolés sans enfants s’élève à 43 %.
La hausse des prestations sociales payées en 2022 résulte en partie du versement de l’aide exceptionnelle de solidarité, plus communément appelée prime de rentrée, de 100 euros
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