Page 125 - Rapport économique 2022 - La Réunion
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 néanmoins que tous ces indicateurs de concentration ou d’état du marché témoignent en moyenne d’une hausse de la concentration sur les quarante dernières années en matière de collecte de dépôts. La baisse de la concentration observée jusqu’en 1996 sur la collecte a été plus que compensée par la fusion entre la CEPAC et la Banque de la Réunion. La situation est néanmoins différente sur le marché du crédit où de très nombreux acteurs financiers se sont implantés.
À noter néanmoins que parallèlement, de nouveaux acteurs financiers apparaissent (compte Nickel, Orange bank, assureurs, crowfunding, etc.) et offrent des nouveaux services bancaires et une nouvelle façon de concevoir la finance. Le marché bancaire apparaît ainsi comme un secteur « normal », qui évolue au gré de l’innovation, des bulles financières, des crises, de la saturation des besoins et de la rentabilité attendue.
1.3. VENTILATION DES DÉPÔTS ET CRÉDITS PAR CATÉGORIE D’ÉTABLISSEMENT
Le marché local de la distribution du crédit, y compris en tenant compte des prêteurs institutionnels comme l’Agence française de développement (AFD), la Caisse des dépôts et consignations (CDC), DEXIA ou des prêteurs non installés, est dominé par le groupe des banques mutualistes, du fait de la fusion survenue entre la CEPAC et la Banque de La Réunion.
En raison des modifications des périmètres d’analyse liées au changement de taxonomie du reporting réglementaire des établissements de crédit de SURFI à RUBA, de l’absence de recul sur les évolutions des périmètres des établissements déclarants, et de pertes d’information, il n’est pas possible cette année de suivre les parts de marché par catégorie d’établissements financiers.
1.4. LES EFFECTIFS
Avec le transfert des personnels de la Banque de La Réunion à la CEPAC survenu au moment de la fusion, les effectifs employés par les banques mutualistes ont fortement progressé depuis 2015, et continuent de s’inscrire en hausse en 2020, 2021 et 2022. Ces dernières emploient ainsi désormais 62,9 % des salariés du secteur bancaire.
Le mouvement inverse est évidemment
observé au niveau des deux banques commerciales
suivies dans cette partie, avec des effectifs qui ne
représentent plus que 22,2 % des effectifs totaux
du secteur, alors qu’ils représentaient 41,1 % des
effectifs totaux en 2015, avec les personnels de la Banque de la Réunion.
1 Dans le coefficient de Paschen (P), les parts de marché de chaque établissement sont pondérées par les logarithmes de leurs parts de marché. Le résultat zéro exprime l’existence d’un monopole. Inversement, plus le résultat du calcul du coefficient est négatif, moins le degré de concentration est élevé.
2 L’index de Linda (L) est constitué de la moyenne arithmétique simple des (n-1) rapports entre la taille moyenne des i premières entreprises rapportée à la taille moyenne des (n-i) entreprises résiduelles. Un index oscillant autour de 0,250 indique une structure relativement équilibrée, qui se détériore au fur et à mesure que l’index s’approche de 1. Un indice dépassant 1 marque l’existence de structures très déséquilibrées de marché, caractérisées par des positions dominantes très importantes.
2 600 2 375 2 150 1 925
Effectifs totaux des EC locaux (hors Banque Postale)
 1 700
déc.-92 déc.-98 déc.-04 déc.-10 déc.-16 déc.-22
Source : IEDOM
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