Page 50 - Rapport annuel économique 2022 - Guyane
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5. Le commerce extérieur29
5.1 LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE BIENS ET DE SERVICES
  En M€ 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000
500 0 -500 -1 000 -1 500 -2 000
Commerce extérieur de biens et de services
Les importations de biens et de services sont estimées à 2 946 M€ en 2021 en valeur. Elles sont en hausse de 21,8 % sur un an, dans un contexte de regain d’activité après la crise sanitaire et principalement du fait des biens, ces derniers pesant 60,1 % du total.
Dans le même temps, les
exportations sont passées de 1 028 M€ à 1 114 M€ (+11,3 %), essentiellement du fait de la reprise de l’activité spatiale30. Leur niveau reste néanmoins bas par rapport à la décennie passée.
La valeur totale des importations représente, par ailleurs, 64,3 % du PIB estimé pour 2021, contre 25 % pour les exportations. Par conséquent, le taux de couverture est faible (38,8 %), à un niveau historiquement bas. Le solde extérieur, déficitaire, s’établit à 1 803 M€. Ce solde est désormais deux fois plus élevé qu’il ne l’était au début du millénaire, à cause notamment d’une relative atonie des exportations sur longue période comparée à l’augmentation tendancielle des importations. Celle-ci suit d’ailleurs la progression de la population : le volume d’importations par habitant est relativement stable dans le temps.
5.2 LES IMPORTATIONS DE BIENS
5.2.1 Nature et évolution des importations
Indépendamment de l’activité de transport spatial, la Guyane a besoin d’importer des matières premières, des biens de consommation et d’équipement. Sur la dernière décennie, le volume des importations a augmenté de 24 % en valeur, en lien avec la croissance démographique et la faiblesse de la production locale.
En 2022, les importations totales s’élèvent à 1 971,2M€ contre 1 769,2M€ l’année précédente. Elles augmentent sur un an de 11,4 % (+202,1 M€), pour atteindre un niveau historique. L’évolution, moins marquée en volume (+9,1 %), traduit l’impact toujours fort de l’inflation sur les importations.
29 Dans cette partie sur les échanges extérieurs, les données utilisées sont, d’une part, celles issues des comptes économiques rapides de la Guyane (paragraphe 5.1) produits par le partenariat CEROM. La dernière actualisation de ces données a été réalisée pour l’année 2021. D’autre part, les données douanières, plus récentes, sont également exploitées. Si celles-ci excluent les services, elles ont l’avantage de permettre une analyse plus fine (à partir du paragraphe 5.2). Cf. méthodologie à la fin de cette partie pour plus de détails.
30Les pièces nécessaires au lancement des fusées sont des biens, et sont donc comptabilisées en importations de biens référencées par les douanes. En revanche, le lancement constitue essentiellement une exportation de service, incluse dans les données de ce premier paragraphe. Ainsi, à l’inverse des importations, les exportations sont composées majoritairement de services (87,3 % en 2021).
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2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Source : INSEE Exportations Importations Solde extérieur
   

















































































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